Cette pathologie n'a pas révélé tous ses secrets malgré les nombreux travaux de recherche depuis de nombreuses années et les progrès considérables réalisés pour son diagnostic, sa prévention, sa prise en charge et son suivi. C'est ce qu'ont souligné les intervenants algériens et l'intervenant français, le professeur Magnan, éminent otologiste clinicien, chirurgien, enseignant, auteur de nombreux travaux, chercheur et pionnier dans de nombreuses techniques chirurgicales dont celle qui permet de traiter. Comme l'a souligné le professeur Djennaoui, chef de service au CHU Mustapha et président de la Société nationale algérienne d'ORL et CCF, la presque totalité des douleurs de la face dites «nevralgies du trijumeau» dans le conflit vasculo-nerveux sont traitées par une technique neurochirurgicale ayant la plus grande série mondiale. Ce collègue et ami français, qui a présenté trois communications, et les leaders algériens, professeurs hospitalo-universitaires, chefs de service présents dans leur presque totalité, ont été agréablement surpris par la qualité scientifique des communications présentées par la jeune génération de professeurs et les plus jeunes, représentant les chefs de service qui n'ont pas pu assister à cette magnifique rencontre scientifique. Les débats étaient riches et les échanges et mises au point fructueux. La technologie aidant, l'assistance a eu le privilège de suivre les principaux temps des interventions chirurgicales ayant fait l'objet de travaux de recherche, dont certains ont fait l'objet de sujets de thèse pour l'obtention du titre de maître de conférences. Ce fut une idée ingénieuse que d'avoir filmé et projeté l'essentiel. Cet enseignement pratique «en live» constitue une innovation dans la pédagogie de formation qui permet de visualiser et de profiter au maximum de plusieurs expériences de différents chirurgiens présentant le fruit de leur travail. Si le thème était essentiellement le cholestéatome et sa problématique, l'assitance, tous secteurs et tous âges confondus, et fort nombreuse du début, tôt le matin, jusqu'à tard le soir, a eu droit à une communication et des débats autour du thème tel que l'histoire et le développement de la spécialité aussi bien dans les infrastructures publiques que privées. La formation des futurs spécialistes tant théorique, qui est de bonne qualité, que pratique, mais qui souffre de l'absence de laboratoires de dissection sur pièce anatomique de spécimen cadavériques et de laboratoires de recherche fondamentale, clé de toute découverte scientifique et son corollaire, la santé. Cette première communication a aussi fait un historique sur tous les travaux de recherche cliniques sur le cholestéatome en Algérie depuis l'indépendance à nos jours, soit une dizaine de thèses et des centaines de communications nationales et internationnales. Elle a permis d'informer l'assistance de la 1re formation à distance par vidéo-conférence englobant 7 pays du pourtour de la Méditerrannée initiée et financée par l'Union européenne intitulée ‘‘Tempus 4'' et sanctionnée par un diplôme inter-universitaire dont ont bénéficié 10 maîtres-assistants des différents services universitaires relevant de la faculté de médecine d'Alger. Une autre communication a concerné l'embryologie de l'oreille, indispensable pour la compréhension du développement de cet organe et d'une des formes du cholestéatome. Elle a permis à l'assistance de savoir, comme l'a souligné le Pr Selmane, chef de service au CHU Bab El Oued, que notre Saint Coran a précisé que l'audition est la première fonction à apparaître chez le fœtus, confirmée par les études embryologiques. Chaque service a présenté les résultats de ses travaux et a rapporté les expériences de ses équipes, en l'occurrence du Pr Selmane, chef de service CHU BEO, du Pr Djennaoui, chef de service du CHU Mustapha, du Pr Zemirli, chef de service CHU Beni Messous, du Pr Yahi, chef de service de l'EHS Kouba, du Pr Belbekri, Chu Constantine, du Pr Hasbellaoui, chef de service du Chu Tizi ouzou, du Pr Rous, chef de service Chu Blida, du Pr Mecibah, chef de service Chu Batna, du Dr Djillali Ayed, Chu Sidi Bel Abbès, du Pr Rezoug Chu Sétif, du Pr Salhi HCA. Les autres collègues hospitalo-universitaires et privés ont participé en apportant leur contribution en tant que modérateurs de séances ou en intervenant dans les débats, en l'occurrence le professeur Douche, de la faculté de médecine de Annaba, chef de service d'El Hadjar, le Pr Benzamit, les Drs Zemiti, Mokrab, Nedjar, Saïd Khaled, Boukhchem, Gnanfa et Amrane. Le mot de la fin est revenu au professeur Benchaoui, étroite collaboratrice et présidente du comité scientifique et à son maître et patron, le professeur Belbekri, qui méritent nos sincères félicitations et vifs remerciements.