Assurant la gestion des congés payés et du chômage-intempéries des salariés du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique des secteurs public et privé, le recouvrement des cotisations des employeurs et la contribution à la création d'œuvres sociales pour les travailleurs de son domaine de compétence et leurs ayants droit, la Cacobatph a ouvert, au début du mois en cours, une antenne à Biskra. Située dans une aile du siège flambant neuf de la Casnos, qui est en face de Hammam Salihine, cette nouvelle structure offre aux quelque 1 400 employeurs, officiellement inscrits des secteurs cités et qui sont assujettis aux régimes particuliers des congés payés et du chômage-intempéries et aux travailleurs qui devaient effectuer de longs et fastidieux déplacements vers la direction régionale de la Cacobatph de Batna pour verser leurs cotisations, profiter des services de cette caisse ou simplement s'enquérir de leurs droits et obligations, un service de proximité où « la cellule d'écoute et de communication a un rôle primordial à jouer », a expliqué Mourad Zemeli, DG de la Cacobatph, qui était dernièrement en visite d'inspection à Biskra. Estimant que les locaux étaient parfaitement aménagés et fonctionnels, le responsable de la Cacobatph exprimera son entière satisfaction et insistera, auprès des employés de cette caisse, sur « la nécessité de personnaliser l'accueil et de faire preuve de disponibilité et d'écoute en toute circonstance », dira-t-il. L'ouverture de cette antenne dans la wilaya de Biskra, répondant à une stratégie nationale arrêtée par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, visant la mise à niveau des infrastructures et l'amélioration des prestations, devrait ramener au sein de la Cacobatph un certain nombre d'employeurs qui continuent, au mépris de toutes les lois, d'engager des travailleurs pour des travaux de maçonnerie, de plomberie ou de peinture, sans les déclarer. A ce propos, le directeur général de la caisse déclare : « Lors des campagnes de contrôle menées par nos agents, lesquels sont assermentés par la justice pour sévir contre toute entreprise employant des travailleurs non déclarés, des chefs d'entreprises sont régulièrement épinglés pour le recrutement de travailleurs non déclarés. Cela ne rend service ni au travailleur, inconscient des conséquences de telles pratiques sur son parcours de salarié du BTP, ni aux caisses sociales, ni au pays, ni au générations futures. Notre volonté est que de telles pratiques disparaissent et que chaque travailleur puisse bénéficier de ses droits. » Et d'ajouter : « Les travailleurs nomades sont ceux qui doivent se déplacer d'un chantier à un autre, d'une ville à une autre sans savoir que le cumul de toutes leurs années de travail ne sera pris en compte dans le calcul de leur retraite que s'ils sont déclarés. Ils se retrouvent, après 30 ans de travail, avec moins de 15 ans de travail déclaré, ce qui n'ouvre droit à aucune prestation sociale. » Voila le drame généré par certains employeurs qui ne déclarent pas leurs travailleurs et de certains travailleurs acceptant ce fait sans vraiment être conscients de ses répercussions sur leurs vies futures, expliquera ce responsable. Demain, une journée « Portes ouvertes sur la Cacobatph de Biskra » sera organisée, durant laquelle « La couverture du chômage-intempéries » constituera le thème principal. Encadrée par les décrets exécutifs 97/47 du 4 février 1997 et 98/211 du 20 juin 1998, cette indemnité, que de très rares pays au monde prennent en charge, assure une rémunération aux travailleurs incapables d'effectuer leur tâche, du fait de conditions climatiques extrêmes. Pour Biskra, une canicule insupportable ou un vent de sable dévastateur ou, comme on l'a vu pour Ghardaïa l'année dernière, des pluies torrentielles et de grosses inondations ont paralysé les chantiers durant des semaines et privé ainsi des milliers de travailleurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique de revenus. « Ce à quoi la Cacobatph et d'autres caisses peuvent remédier, dans le cadre de la réglementation en vigueur, quand tous les acteurs : employeurs, salariés et caisses de sécurité sociale, jouent, chacun, pleinement son rôle », dira notre interlocuteur.