Ce n'est donc pas par hasard que l'endroit draine encore des centaines, voire des milliers de touristes. Tikjda, avec son complexe sportif draine tout au long de l'année une grande foule. Depuis le début du mois courant, la moitié des chambres sont déjà occupées. 9h30, à proximité du centre, un véhicule immatriculé à l'étranger «59 Roubaix», arrive au centre. Avant même que le père de famille ne gare sa voiture, leurs deux enfants se sont précipités hors du véhicule et courent pour regarder de près les singes magot repliés sur le bas, à côté du restaurant de l'hôtel Djurdjura. Approché, le père de famille avoue que ce n'est pas la première fois qu'il vient à Tikjda. «Vous avez vu, mes enfants connaissent la région comme leur poche. Chaque été on passe nos vacances à Tikjda, et bien que le site soit doté d'une piscine nous avons décidé cette fois-çi de prolonger nos séjours pour deux semaines», dit-il. Son épouse, une Franco-Algérienne, partage le même avis : «La région a beaucoup changé. Il y a l'ouverture de l'hôtel Djurdjura et en plus nos enfants ne vont pas s'ennuyer ici.» La station offre une panoplie d'activités de loisirs et sportives. Des randonnées pédestres et des virées en VTT. Depuis quelques années, avec l'amélioration de la situation sécuritaire, la station climatique de Tikjda continue d'accueillir, été comme hiver, des estivants. Désormais, le site ne désemplit pas, notamment durant les week-ends, a-t-on précisé à la direction du centre. La particularité de cet été, c'est le grand rush des immigrés. Au Centre national des sports et loisirs de Tikjda (CNSLT), près de la moitié des chambres sont occupées, a précisé le chargé de communication, Belkacemi Mohand Ameziane, affirmant que pour cet été, de nombreuses familles ont préféré séjourner au centre, qui, faut-il le souligner, offre toutes les commodités et assure un séjour agréable aux touristes. Les familles et également les sportifs préfèrent Tikjda, même en cette période des grandes chaleurs. Le site garantit le repos et les visiteurs viennent respirer l'air pur et surtout apprécier la beauté et la splendeur des paysages que dégage l'endroit. Ils viennent de partout, en particulier des wilayas du centre du pays. En plus, Tikjda propose aux amateurs des promenades et des randonnées en solo, en groupe ou en famille. Une animation particulière s'installe. Ce sont généralement des groupes sportifs, des familles et même des étrangers qui y affluent des quatre régions du pays. Hier, lors d'une virée sur les lieux, les touristes étaient nombreux. «C'est l'endroit unique en Algérie. Nous n'avons pas d'autre choix. Passer une semaine de vacances, de repos en haute montagne est possible donc», a affirmé Nassima, une immigrée de France, qui nous a indiqué qu'elle n'en est pas à sa première visite. Chaque été, en période de vacances, elle y vient en compagnie de son époux et de ses deux enfants pour passer une semaine. Le CNSLT a été, pour rappel, renforcé récemment par l'ouverture de l'hôtel Djurdjura. Entourée de cèdres, cette structure hôtelière d'une capacité de 60 chambres est dotée également d'une piscine. Le site offre et garantit un calme total et un repos des plus apaisants. Pour Hamid, la soixantaine passée, c'est l'endroit idéal pour des vacances en haute montagne. «Je me souviens au début des années 1980, cet hôtel était fréquenté beaucoup plus par des étrangers. Des artistes de renommée ont animé des soirées ici. Mais malheureusement, des sanguinaires, se croyant intermédiaires de Dieu sur terre ont tout saccagé. C'est un bijou sur terre. C'est mon site préféré», dira-t-il. Non loin du site, c'est au chalet du Kef que d'autres familles ont réservé des chambres. «L'affluence des touristes en cette période n'est pas la même qu'en période hivernale. Mais des centaines de personnes viennent quotidiennement à Tikjda», a souligné Mohand Ameziane, en précisant que le centre assure également des soirées musicales autour de la piscine. En parcourant l'endroit, des visiteurs adossés à des arbres séculaires n'hésitent pas à prendre des photos souvenirs. A Tikjda, le long de la route menant du centre sportif au chalet du Kef, les visiteurs préfèrent parcourir cette distance de plus de 3 km à pied. «Une occasion pour nous permettre de nous débarrasser de nos véhicules», affirme Nadjet, venue de Bouira, en compagnie des membres de sa famille. «Nous n'avons pas loué de chambres, mais presque chaque jour nous venons ici en quête de repos», diront-ils. Loin de la fumée noire des échappements des voitures en ville, les familles sont là jusqu'au soir. Une chose est sûre, les familles songeront à y revenir pour s'y reposer. D'autres ont déjà avoué «vendre» également la belle image qu'offre le site à leurs amis.