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L'été... Sous le charme de Tikjda
L'appel de la montagne
Publié dans Horizons le 29 - 07 - 2016

C'est l'été. De jour en jour, le soleil brille et brûle. Tikjda devient alors une bonne adresse pour se promener et prendre un « bon bol » d'oxygène. Juchée là-haut sur les montagnes du Djurdjura à près de 2.000 m d'altitude, sur les hauteurs de Bouira, le site est parsemé de zones d'ombre pour se rafraîchir. Tikjda est l'endroit rêvé pour passer quelques jours de vacances loin de la chaleur infernale de l'été, loin des tracasseries quotidiennes des villes. Ici, on peut s'y prendre et tout oublier.
Mariage entre le haut standing et la nature sauvage
Une association plus que parfaite ! La beauté naturelle du site est encore rehaussée par des infrastructures hôtelières haut de gamme et luxueuses. Une combinaison réussie. Markam Mohamed est l'assistant du directeur général du Centre national des sports et loisirs de Tikjda (CNSLT), situé au cœur du Parc national du Djurdjura (PND). Aujourd'hui, il se met dans la peau d'un guide. Il nous fait visiter le site. Première impression : c'est un endroit charmant et enchanteur. Un site naturel à la beauté sauvage. Encore plus : vous vous y sentirez très à l'aise et chez vous. Dieu a créé la nature, l'homme d'ici en fait un havre de paix.
L'hôtel Djurdjura est là pour répondre à toutes les exigences pour un séjour confortable et convivial. L'infrastructure à de quoi séduire les clients. L'intérieur est accueillant. Les chambres sont propres, spacieuses et entièrement climatisées, équipées d'un téléviseur LCD. La décoration est très soignée. D'une capacité d'accueil de 120 lits, cette unité comprend une piscine et un restaurant de 250 couverts/jour. Question prix, difficile de trouver mieux ! L'établissement propose une demi-pension à 8.600 DA pour une chambre double et 5.000 DA pour une chambre single. Il y a aussi, du côté de l'hôtel Djurdjura, notamment l'annexe, des appartements et d'autres chambres à louer. Leur nombre s'élève à 6 appartements et 10 chambres.
A quelques encablures, sur la même ligne, apparaît une nouvelle unité hôtelière : l'hôtel Tikjda. Lui aussi, il ne manque pas d'atouts. Avec ses grandes chambres confortables équipées aussi de toutes les commodités. Le prix d'une chambre single est fixé à 3.900 DA et celui d'une chambre double à 6.300 DA, petit-déjeuner et dîner compris dans les deux cas.
Autre unité : l'auberge de jeunes. Un véritable bijou architectural qui n'a rien à envier aux autres sites. L'établissement a une capacité d'accueil de 18 chambres doubles, un restaurant de 100 places et un bar-cafétéria de 50 places. Les mêmes prestations de services sont offertes ici. Les tarifs d'hébergement en demi-pension sont comme suit : 2.700 DA pour chambre sigle, 4.900 pour chambre double alors que la chambre triple est proposée à 7.200 DA. Précision : l'accès à toutes les installations de l'établissement est gratuit pour les clients. Le Centre propose des prix promotionnels. Il sera réduit de 30% sur l'hébergement, et ce, durant la période s'étalant d'avril à juin. Les capacités totales d'accueil du Centre est de 500 lits. Le taux d'occupation est de 70% et peut atteindre 92% durant les périodes de grandes affluences, à savoir le mois d'août en été et durant la période hivernale.
Tikjda voit grand et veut s'agrandir... Plusieurs projets importants seront réceptionnés prochainement. Il s'agit du Collectif bas qui sera livré en 2017. C'est une unité hôtelière d'une capacité d'accueil de 250 lits. Il est, également, prévu la réalisation d'une cafétéria, un restaurant et une piscine. D'autres projets de grande envergue sont en stade de réflexion très avancé. Il s'agit de la réalisation d'un grand terrain de football, une salle omnisports et surtout la réparation des remontées mécaniques, en état d'arrêt depuis 20 ans. Ces projets sont pris en charge par le DG du Centre qui est en train de faire des mains et des pieds pour les faire concrétiser.
Chalet du Kef, la nature n'a pas de prix
Pour les nostalgiques, le Chalet du kef est tout ce qui reste du Tikjda d'antan. « C'est le seul endroit qui nous fait rappeler notre illustre Tikjda », lâche Hadad Sassi, inspecteur des forêts. « L'endroit serait endommagé, c'est toute Tikjda qui en prendra un coup fatal », s'est-il inquiété. Mais pourquoi ce site est considéré comme tel ? Quelle en est sa particularité ? Pourquoi il est différent des autres ? Pour en connaître le secret, il suffit de s'y rendre. La chalet se trouve à peu de distance du CNSLT. Le chemin qui y mène n'est pas long. La route est carrossable. Ici, la végétation est dense. Les rayons de soleil n'y pénètrent pas. C'est, sans contexte, un camping idéal pour les amateurs de la montagne. Le site est fleuri et parfumé par l'odeur des pins. Un silence de cathédrale y règne. On y apprécie le doux murmure du ruisseau et les pépiements des oiseaux. L'envie de se reposer et de s'évader est grande. Soudain, une fraîcheur sur le visage nous réveille. Nous y sommes arrivés. La température ressentie est largement inférieure à celle ressentie dans les autres endroits. Ici, elle ne dépassera pas les 25 degrés durant tout l'été. Le chalet est composé de deux blocs. L'un est dédié aux familles et l'autre aux jeunes. Reste que le lieu est fréquenté beaucoup plus par les randonneurs et les professionnels du ski. Les pistes qui y existent sont parfaitement adaptées à l'initiation et à la découverte du ski de randonnée.
Les deux structures sont d'une capacité d'accueil de 45 lits. Sur place, on trouve une piscine en voie de réalisation. Quant aux prix pratiqués, ceux des chambres en demi-pension (petit déjeuner/dîner) sont à 4.900 DA pour la chambre double et 2.700 pour la chambre sigle. Le client aura droit à un programme spécial été. Celui-ci est riche et varié en activités sportives et musicales. Des soirées musicales, des randonnées pédestres et autres prestations en plus sont assurées.
Tikjda, entre hier et aujourd'hui
Tikjda d'hier est-elle celle d'aujourd'hui ? A-t-elle changé ? Originaire d'Oran, M. Zerrouki est venu avec sa famille pour y passer une semaine de vacances. Il connaît Tikjda depuis qu'il avait 10 ans, en 1949. « Je suis né en 1939. A l'époque, il n'y avait que le chalet des chemins de fer. C'était un terrain vierge. Très peu de gens connaissaient Tikjda. Ce n'est qu'à partir de 1962 que les gens commencent à s'intéresser à cet endroit », se rappelle-t-il. Pour lui, Tikjda est unique : « C'est un havre de paix et de la nature. Je voyageais très régulièrement, je connais mon pays de A à Z et Tikjda est l'un des plus beaux sites, si ce n'est le plus beau », atteste-t-il. Toujours sous le charme de ce lieu paradisiaque, il ajoute : « C'est un endroit remarquable à tous points de vue. Le luxe y est de bon goût. Les chambre d'hôtels sont très spacieuses et propres disposant de toutes les commandités. Le déjeuner gargantuesque vous permettra de goûter des produits de très grande qualité. »
L'endroit a-t-il changé ? M. Zerrouki se contente de dire que Tikjda s'est modernisée. « Tikjda est connue pour être une beauté naturelle. Hier, c'était la nature pure et aujourd'hui, avec ces infrastructures hôtelleries de haut de gamme, on a réussi à lui donner un look moderne et luxueux », a-t-il constaté. Invité à donner son avis de ce qui pense du personnel, il dira que celui-ci est accueillant, disponible. Selon lui, les prix sont très bas en tenant compte des prestations de services proposées.
Originaire de Haïzer (commune située au pied du massif du Djurdjura, à 9 km au nord de la ville de Bouira), Ali est un habitué des lieux. Il n'y va pas par mille chemins pour dire que Tikjda a perdu quelque peu de son éclat. « Je connais ma région mieux que personne. Le site a beaucoup changé. Les montagnes sont dénudées. Une partie de la forêt a disparu, ravagée par les feux. A l'époque, les rayons de soleil ne pouvaient pas pénétrer la végétation tellement celle-ci était dense. Aujourd'hui, le soleil est presque partout. Les endroits ombragés deviennent rares. Dommage ! », regrette-t-il. N'empêche que l'endroit continue de drainer les familles. Celles-ci se disent ravies d'être ici. Elles se sont vite plongées dans l'univers fantastique et féerique qu'offre la nature. Les enfants se précipitent de voir, de plus près, les singes magots accroupis sur le bas-côté de la route. « Je suis émerveillée par la beauté excessive de Tikjda. Le site est calme et propre. La nature est restée vierge. Le service est parfait. Le personnel y veille à ce que rien ne manque », déclare une mère de famille qui est venue de Kouba (Alger), visiblement émerveillée par les passages féeriques de la nature, les cèdres qui s'élancent à l'assaut du ciel et les montagnes imposantes qui surplombent ce site touristique. Son époux est du même avis : « C'est un endroit convivial. Ce qui est intéressant, le site s'embellit chaque année. »
A Tikjda, la vie ne se concentre pas uniquement au niveau du CNSLT. L'endroit regorge de nombreux lieux pour pique-niquer en toute tranquillité et goûter aux délices de la montagne et de l'air frais. Les vacanciers peuvent y venir sans pour autant payer le moindre centime. C'est le cas de la famille de Lounès venue de Tizi Ouzou qui n'a pas pu résister à la beauté nature du site. « C'est un endroit rempli de charme. J'apprécie le calme et la nature. La forêt est splendide. Le site est magnifique », nous dit Lounès.
Hadad Sassi est inspecteur des forêts. Il a indiqué que la flore de Djurdjura présente des diversités spécifiques et écologiques très remarquables liées aux types d'habitats existants et leurs étagements géoclimatiques. Il a fait savoir que le parc à lui seul comprend 1.100 espèces de spermaphytes, dont environ 140 sont rares, 35 sont endémiques, plus de 110 sont médicinales et aromatiques. A celles-ci s'ajoutent 52 lichens et 90 champignons.
Au sujet de la faune, il a indiqué que celle-ci est encore méconnue. Néanmoins, il a souligné que les éléments de connaissance actuellement disponibles relèvent l'existence de 30 espèces de mammifères. Le serval et le lynx étant respectivement des espèces probables et rarissimes. Il existe, aussi, 12 chauves-souris dont 10 sont identifiées et une n'est connue que dans le Parc de Djurdjura, en l'occurrence la Barbastelle d'Europe. On y trouve, également, 121 espèces d'oiseaux dont cinq sont rarissimes et 32 sont protégées par la loi (18 rapaces et 14 passereaux), 17 espèces de reptiles, 5 espèces de batraciens. Ajoutant à cela quelques mollusques adaptés aux zones de hautes montagnes, 12 espèces d'insectes dont 13 sont protégées par la loi.
Pour avoir une idée sur la faune et la flore du Parc de Djurdjura, il suffit de visiter le musé Mustapha Muller (Winfried Müller, alias Si Mustapha), militant de la cause algérienne d'origine autrichienne, situé juste à quelques mètres du CNSLT. L'établissement raconte et retrace l'histoire de toutes les espèces végétales et animales qui s'y trouvent. Le musé reçoit jusqu'à 500 visites durant la période hivernale.
La Mecque des sportifs
Tikjda n'est pas uniquement la destination fétiche des amoureux de la nature. C'est aussi la Mecque des sportifs, nationaux et étrangers. Depuis son inauguration officielle en 2006 et son rattachement au ministère de la Jeunesse et des Sports, des associations sportives nationales et étrangères préfèrent y séjourner en guise de préparation. La semaine dernière, c'était la sélection nationale olympique de football qui a séjourné durant une vingtaine de jours au niveau du CNSLT pour préparer les jeux Olympiques de Rio de Janeiro qui débuteront le 5 août prochain. Le complexe est doté d'un terrain de football et de différents parcours de course (jogging). Il dispose des moyens de récupération dont a besoin l'athlète, comme le sauna et la salle de soins. D'autres moyens sont mis à la disposition des athlètes des sports de combat, comme la boxe, où un ring et un tapis ont été aménagés.
L'US Biskra, qui vient d'accéder en première division, a choisi Tikjda pour son stage d'intersaison. Un cadre dirigeant de cette équipe explique ce choix. « Le centre est doté de toutes les commodités indispensables et nécessaires pour assurer une bonne préparation pour l'athlète. Les conditions d'hébergement sont excellentes », dit-il. En plus de la sélection nationale olympique de football, de l'équipe des Ziban, le centre accueille l'équipe de l'ASO Chlef, pensionnaire de la deuxième division, sans oublier des délégations sportives étrangères, toutes disciplines confondues. L'ambition des responsables du CNSLT est de faire de Tikjda une destination internationale connue et reconnue. Elle en a tous les atouts.


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