Le régime du chômage-intempéries est un dispositif qui permet de compenser la perte de salaire pour les travailleurs relevant du secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique, lié à un chômage involontaire directement causé par des intempéries. L'antenne de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (Cacobatph) de la wilaya de Tizi Ouzou est promue au rang d'agence régionale dont dépendra l'antenne de la wilaya de Béjaïa. C'est ce qui a été annoncé, la semaine dernière, par le directeur de la nouvelle agence M. Kheloui, à l'occasion d'une journée d'information qui a été tenue autour du thème « Chômage-intempéries », à laquelle ont participé les chefs d'entreprises activant dans le domaine des BTPH, des comptables et les représentants des services techniques des collectivités locales et de la wilaya. Le but : vulgariser le régime d'assurance spécifique au chômage-intempéries et l'amélioration de la performance de la caisse envers ses adhérents. Dans son préambule, le directeur de l'agence de Boumerdès, M. Mekeoui, a déclaré : « La Cacobatph est le premier organisme au niveau continental et dans le monde arabe qui assure un revenu minimum pour les travailleurs, tant pour la couverture sanitaire des travailleurs relevant du secteur du bâtiment en cas de congés engendrés par les mauvaises conditions météorologiques que pour assurer un revenu en cas de congé forcé. » Basé sur un système déclaratif et de la bonne foi des entrepreneurs, les intervenants relèvent, néanmoins, des préoccupations ayant trait au contrôle de la véracité des déclarations d'arrêt de travail et celle de sa reprise à la caisse et l'aspect bureaucratique de cette procédure qui devrait être effectuée auprès de la caisse par l'employeur. Certains intervenants ont constaté également l'insuffisance du montant de l'indemnisation qui est de 200 heures par année civile (45 jours, à raison de 8 heures de travail par jour). L'animateur de la journée d'études, M. Ben Ali, a rapporté les réponses susceptibles d'éclairer davantage les partenaires de son organisation. Par ailleurs, il ressort de l'évaluation des prestations de la Cacobatph une courbe ascendante en matière de nombre d'adhérents indemnisés entre les années 2006 et 2009. En effet, « on est passé en 2006 de 26 362 assurés à 54 845 prestataires au 30 septembre 2009 », dit M. Ben Ali, qui explique : « Le régime du chômage-intempéries est un dispositif qui permet de compenser la perte de salaire pour les travailleurs relevant du secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique lié à un chômage involontaire directement causé par des intempéries. L'employeur ainsi que le travailleur versent une cotisation représentant un taux de 0,75% répartie à parts égales entre l'employeur et le travailleur. Sont concernés les manœuvres et ouvriers toutes catégories confondues qui travaillent en plein air, soumis au risque intempéries. »