La bonne volonté locale ne suffit plus. La CAUA (commission d'aménagement, d'urbanisme et d'architecture) ; le Comité technique ; la Commission de reprise des terres agricoles, étaient autant d'étapes à franchir avant de décider à l'échelle de wilaya l'implantation du projet. Cela fait désormais partie de l'histoire, depuis que l'instruction de Mr. Le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal explique que pour la distraction des terres agricoles, toutes les assiettes foncières (sans aucune distinction entre les terres agricoles situées à l'intérieur des secteur urbanisables et celles situées en dehors de ces secteurs) seront soumis à la commission interministérielle. Par conséquent ; toutes les explications données par les directeurs de l'Exécutif de la wilaya de Tipasa lors des visites de travail et d'inspection ministérielles ne sont en vérité que des paroles qui se diluent en l'air, car la clé des solutions pour épargner la continuité du statut quo de la wilaya de Tipasa se trouve entre les mains des décideurs centraux à Alger. Quand la wilaya de Tipasa gérait localement son portefeuille foncier, des investissements avaient vu le jour tant bien que mal, notamment à travers la réalisation des logements et des équipements publics. Aujourd'hui, toutes actions administratives, techniques, financières menées par la wilaya de Tipasa pour ficeler les dossiers des chantiers sont achevées. Les dossiers de l'ensemble des investissements se trouvent au niveau du Secrétariat du Conseil Interministériel à Alger, afin que celui-ci décide du déclassement des assiettes foncières. Le développement économique et social de la wilaya de Tipasa demeure à présent confronté aux contraintes inhérentes à la mobilisation du foncier. Il est impossible pour la wilaya de Tipasa de concrétiser son programme quinquennal. Moult projets sont en instance d'implantation et de réalisation en raison du blocage décidé par l'instruction n°2 de Mr. Abdelmalek Sellal. Terrorisés, les directeurs de l'Exécutif de la wilaya de Tipasa ne peuvent pas contester ouvertement le blocage, autrement les sanctions ne tardent pas pour s'abattre contres eux. Les autorités de la wilaya de Tipasa selon des indiscrétions, avaient proposé la réalisation de 04 nouvelles zones d'activité pour créer de l'emploi et des services vitaux pour les populations, tout en préservant le territoire de la wilaya de toutes les formes de pollution, y compris ces investissements consommateurs d'eau qui ne sont plus désirés par les responsables locaux. 14 lotissements individuels ruraux destinés pour absorber les habitations précaires en zones rurales et l'ensemble des programmes de logements (toutes formules confondues) et les projets d'équipements inscrits à l'indicatif de la wilaya attendent depuis longtemps la décision de déclassement que doit prendre le Conseil interministériel. Le cas des zones d'extension touristique (ZET) n'a jamais dépassé le seuil des discours. Un nombre important d'investisseurs sont dans l'attente de la délivrance. Pour ne citer que l'exemple des POS (plan d'occupation du sol) n°07 et n°08 de Bou-Ismail. En effet ; la localité côtière de Bou-Ismail qui avait inscrit des logements et toute une série des équipements publics qui concernent plusieurs secteurs, en l'occurrence ; l'éducation nationale, l'habitat, la culture, l'économie, les services, le sport, l'administration, la formation professionnel, la sécurité, les affaires religieuses n'ont toujours pas vu le jour. Le ministre de l'Habitat Tebboune en visite sur le site au début de l'année en cours n'a pu constater que le démarrage d'un seul projet, celui des 630 logements type LPP, tandis que le reste des programmes inscrits sur cette superficie de 158 ha est demeuré virtuel. Les autorités locales doivent utiliser la langue de bois pour faire patienter les citoyens demandeurs de logements et les investisseurs. La wilaya de Tipasa, de surcroît la partie Est de son territoire risque l'explosion à ce rythme. Que des panneaux des projets, que des terres agricoles à l'abandon en raison de la sècheresse, que des réunions locales stériles, que des discours officiels optimistes, autant d'agitations face à une administration centrale impassible face au stress de la wilaya qui craint de rater le coche et ne pas pouvoir atteindre ses objectifs de développement d'abord et surtout ne pas recevoir une réponse aux dossiers transmis à Alger, afin de lancer la locomotive et se projeter vers des horizons prometteurs et créateurs de richesses pour ce petit territoire du littoral algérien. « Mais le problème du déclassement des terrains nous murmurent certains responsables au niveau de la wilaya de Tipasa, est national et ne concerne pas uniquement notre wilaya », disent-ils. Une « panne » qui risque d'engendrer beaucoup d'entraves. La machine bureaucratique a la peau dure. Il y avait des décisions exceptionnelles qui avaient été prises dans certains dossiers. Le déclassement des terrains pour booster les programmes de développement s'avèrent impératifs, pas pour Tipasa seulement, mais bien pour d'autres wilayas qui étouffent sous la pression sociale.