La région limitée par les chaînes de montagnes des Bibans et des Babors d'est en ouest s'étend jusqu'à Guergour. Ainsi, Djamaâ Belout qui accuse les 1525 m d'altitude domine toute la région de Béni Yala. L'altitude varie entre 750 et 1250 m sur une distance de 20 km, d'Oued Essebt à Imesbahen. Ses montagnes à perte de vue, les sahels schisteux protègent plusieurs villages implantés au bas de ses flancs tels que Chréa, Foumlal, Ighoudhan, Aourir et autres. Cette région est très riche en eaux de source et des familles de tous les coins du pays viennent y passer des vacances. Ce précieux liquide très connu pour ses vertus est bien celui de Tassift Ighoudhan d'où cette rivière alimentait, autrefois, les moulins. L'eau de Foumlal, très connue également, au bas de Thilla finit par se jeter à oued Bousselam. Une particularité dans cette région de Béni Yala, ses jardins verts où on trouve toutes sortes d'arbres fruitiers. La beauté de la nature de ces lieux féeriques est devenue, en quelque sorte, le lieu de pèlerinage dans cette région. Les visiteurs qui viennent découvrir la région de Béni Yala pour la première fois sont frappés par l'état de pauvreté de la région. Un relief accidenté et un climat rude, un été torride et un hiver rigoureux, tels sont les caprices de la nature de cette région. Les habitants subsistent essentiellement grâce aux travaux des champs, d'oliviers et de figuiers, et de petits commerces accessoirement. Ceux qui vivent à longueur d'année dans cette région, c'est juste grâce aux pensions des retraités. La jeunesse est poussée à l'exode (Alger, Sétif et même à l'étranger... ). La RN 76 domine tous les villages, venant de Bougaâ distant de 33 km de Guenzet, en traversant plusieurs villages. Tittest, chef-lieu de la commune de Harbil, village d'origine du chahid Ahmed Bouguerra, Boumakhlouf dont l'eau de source est très appréciée et réputée dans toute la région, Attoubou, village des martyrs durant la guerre de libération, est resté toujours village sinistré à moitié détruit par la décennie noire. Juste en face, à 2000 mètres à vol d'oiseau, un autre village, Meguerba, marqué aussi par sa distinction qui est l'isolement et Tiget, village du chahid Debbih Chérif. Une halte à la fontaine de Dar El Hadj pour remplir ne serait-ce qu'une bouteille et boire une des meilleures eaux pour sa fraîcheur et son débit à Timengache, village de Malika Gaïd, tombée au champ d'honneur à la fleur de l'âge (20 ans). Ce ne sont là que queques villages cités sans oublier celui de Tizi Medjber avec sa fête de Tikourbabine, Tiguerth nedrar pour le concours de Chlitta, Aourir Ou oulmi qui vous fait goûter les meilleurs couscous et figues, avec de très beaux jardins. « Cette région peut être développée dans le cadre du tourisme, par des constructions d'hôtels, restaurants et du point de vue médical par la construction d'un centre de repos pour les diverses maladies », dira Abdelmalek Maâbed, secrétaire général de la daïra. Il y a lieu de valoriser le travail fourni par les associations Attoubou, Tiget, Meguerba et Boumakhlouf.