La localité de Oued El Bared, regroupant quelque 5000 habitants, communément appelée Assif Assemadh, située à l'ouest du chef-lieu de la commune de M'Chedallah, à l'est de Bouira est enclavée. Le comité de village a sollicité à maintes reprises les pouvoirs publics pour une prise en charge de leurs doléances qui se résument pourtant aux commodités les plus élémentaires comme l'aménagement des routes, le ramassage scolaire, l'éclairage public, l'eau potable et le gaz naturel. Pour rappel, les villageois sont passés à l'action, le mois de septembre dernier, afin de se faire entendre, en procédant à la fermeture du CW98 traversant ladite localité et reliant la commune de M'Chedallah à Bouira. L'action avait duré une journée complète avant que le wali de Bouira accepte de recevoir une délégation des protestataires. Selon le président de l'association de village, Idir Chachoua « le premier responsable de la wilaya avait instruit les directeurs de l'exécutif de se rendre sur le site et trouver des solutions adéquates aux problèmes des villageois ». Le lendemain, plusieurs directeurs de l'exécutif dont les directeurs des mines, de l'urbanisme, de l'hydraulique en compagnie du président d'APC de M'Chedallah et les élus locaux, ont effectué une tournée d'inspection, en présence des représentants de l'association du village. Après avoir constaté de visu la situation qui prévaut dans le village, une autre réunion a eu lieu au village, alors que les émissaires du wali ont promis à leurs vis-à-vis de prendre en charge ces problèmes dans les meilleurs délais, ne dépassant pas, confirme notre interlocuteur, un mois. « Voilà donc trois mois sont passés sans que les responsables de la wilaya ayant constaté de visu l'état des lieux, n'ont jamais donné signe de vie et toutes leurs promesses sont tombées à l'eau en dépit des différents procès-verbaux établis lors de notre rencontre lesquels portent leurs engagements, ainsi donc la situation lamentable où se trouve notre village qui se dégrade de jour en jour », rétorque-t-il.