L'année 2009 aura été celle du renouveau pour le Centre culturel algérien (CCA) de Paris (France) qui a redoublé d'effort et d'initiatives pour servir de lieu de rencontres et de promotion des talents et des créateurs algériens des deux rives de la Méditerranée. Pour la direction et le personnel du CCA, le défi à relever était grand puisqu'il s'agissait de drainer un public de plus en plus nombreux pour (re) découvrir les multiples facettes de la culture nationale. Le CCA, qui a sombré dans une longue léthargie des années durant, a retrouvé un peu de son dynamisme en proposant une palette très diversifiée d'activités devant satisfaire la plupart des demandes. Une bibliothèque dont les fonds ont été numérisés permettant au visiteur de faire une recherche préliminaire, des ateliers de musique, de danse et d'apprentissage de la langue arabe, une publication Kalila ouvrant ses colonnes trimestriellement aux hommes de culture et aux artistes, un service mailing alertant le public inscrit du déroulement des activités, autant de services proposés à tous ceux désirant aller à la rencontre de la culture nationale. Pas une semaine ne passe sans qu'une activité ne soit programmée. Certes, ce n'est pas le grand rush, mais le cercle des habitués des lieux s'agrandit. Les nouveaux venus découvrent un lieu et un espace plutôt accueillant et ouvert à tous les débats. Le bilan de cette année qui s'achève est en tout cas à la hauteur des ambitions, en dépit du manque de moyens : une vingtaine de rencontres littéraires, des hommages à l'Emir Abdelkader et au poète de la résistance palestinienne Mahmoud Darwich, une dizaine d'expositions d'art plastique et de photos, une trentaine de soirées musicales réussies avec notamment le groupe Gaâda de Béchar et Djamel Allam. Les projections de films ayant attiré un large public n'étaient pas en reste comme le fameux Mascarades, La balle de la dignité consacré à l'histoire de l'équipe nationale de football, Gerboise bleue, Ben Boulaïd ou encore Moudjahidate. Théâtre aussi avec cinq représentations dont La Question, une adaptation du témoignage de Henri Alleg, Trois voix pour les sirènes de Baghdad et le one-man show de Mourad Senouci, Moutazawedj fi otla. Le CCA s'est engagé en 2009 dans des partenariats avec des associations activant dans l'Hexagone, à l'exemple de l'Association des amis de Guermaz, qui a rendu un hommage à l'un des pionniers de l'art plastique algérien et de l'association pour la culture et les voyages (APCV) qui a honoré la mémoire de Kateb Yacine. Le centre participera, en janvier prochain, au panorama du cinéma algérien qu'organisera l'association France-El Djazaïr, à Nantes. Le CCA est appelé à être plus présent sur la scène culturelle, à la faveur du décret présidentiel portant statut type des centres culturels algériens à l'étranger, adopté en août dernier en Conseil des ministres. Suite à cela, il a été décidé la mise en place du conseil d'administration pour gérer le Centre, placé désormais sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères.