Le sélectionneur Rabah Saâdane a bien voulu nous entretenir du stage de préparation qu'effectue son équipe au centre du Castelet, près de Toulon (France). Comment se présente le stage ? C'est la première partie du stage que nous avons entamé depuis le 26 décembre à l'hôtel de Castelet, au sud de la France. C'est d'abord une évaluation technique et médicale du groupe, une sorte de régénération de sa composante et une reprise de l'entraînement. Dans cette première partie, nous allons tout de même faire une coupure de 48 heures uniquement pour la fête de fin d'année et après, nous reprendrons directement la deuxième étape qui commence à partir du 1er janvier, et là, nous allons attaquer directement la préparation pour la CAN, dix jours avant le premier match officiel face au Malawi. Nous allons faire un cycle de 6 jours ici au Castelet où nous effectuerons les premiers entraînements sur le stade de football de la région pour préparer notamment la première rencontre de la CAN. Qu'est-ce-que vous allez travailler particulièrement ? Si pour la première partie du stage nous avons axé notre travail sur la régénération de l'effectif du fait que les joueurs ont déjà 6 mois de championnat 2009/2010, pour la seconde, nous allons carrément travailler l'aspect technico-tactique avec une base physique. Le climat en Angola est très chaud et très humide, et par conséquent, il faudra beaucoup conserver le ballon. C'est un peu notre défaut actuellement, dans ce sens, nous avons programmé beaucoup de jeux qui seront consacrés justement à la conservation du ballon. Pourquoi le choix du Castelet ? Il y a plusieurs facteurs, car en plus du volet technique, il y a l'aspect organisationnel, pour la simple raison nous allons, par exemple changer à la fin de cette année l'équipementier. Au lieu du Coq sportif, ce sera Puma et celui-ci est en train de nous livrer du matériel. Cependant, cette opération s'est avérée difficile parce que les tailles des équipements ne sont pas identiques à celles du Coq sportif. L'autre aspect et non des moindres est la proximité de l'Algérie du centre de préparation du Castelet, dans la mesure où on peut faire appel à tout moment à nos quatre joueurs en réserve en cas de pépin. Le troisième facteur est la qualité de la préparation qu'offre le site du Castelet lequel est un endroit idéal où toutes les conditions sont réunies, loin de la pression du public et des médias. Contrairement à ce que l'on pense, nous ne sommes pas montés au nord où il y a beaucoup de pluies et de neige, nous nous trouvons dans un climat méditerranéen. En Algérie, le problème est qu'il n' y a pas assez de stades de cette dimension et en plus, nous sommes trop sollicités. Comment se porte votre équipe ? C'est difficile à dire car l'objectif de cette première partie du stage consiste à se retremper dans le bain de la compétition après une brillante qualification au Mondial. Il s'agit maintenant de mettre les pieds sur terre, de se remettre en question et de travailler à fond tous les volets, car la mission ne s'annonce pas de tout repos. Nos adversaires sont habitués au climat qui règne en ce moment en Angola, ce qui constitue pour nous un sérieux handicap mais nous allons gérer le premier tour match par match. L'Algérie n'est pas une inconnue et tout le monde nous attend de pied ferme. Qu'en est-il des joueurs blessés ? Nous avons deux cas, Antar Yahia pour lequel nous sommes en train de faire un diagnostic avec les spécialistes étrangers et nationaux présents, et Meghni qui souffre d'une petite tendinite au niveau du genou. D'ici début janvier, nous serons fixés sur leur sort. Concernant Antar Yahia et pour être réaliste, s'il sera opérationnel, il restera avec nous et à défaut, on va devoir prendre une décision avec le joueur concerné.