La crise que vit la section FLN de la wilaya de Blida est loin de connaître une accalmie. La 4e session de l'APW, tenue dimanche dernier avec à l'ordre du jour l'approbation du projet de budget primitif de l'année 2010, a été soudainement perturbée et stoppée par une quinzaine d'élus appartenant en majorité au vieux parti et au MSP. Ces derniers ont tenu à manifester leur désapprobation pour cette session qui, selon leurs dires, est illégale vu l'absence de la majorité des élus et leur retrait de la salle. Ils n'ont pas manqué aussi de remettre un communiqué au wali dans lequel ils accusent le P/APW, Taybi Rabah (FLN), d'irresponsabilité dans la gestion des projets de développement de la wilaya et de ne pas être à la hauteur des attentes qui l'ont placé à la tête de cette institution. La scène, qui a duré plus d'un quart d'heure, était si tendue que le P/APW a demandé l'intervention des agents de sécurité pour faire sortir ces élus de la salle. Face à cette situation, le wali s'est contenté d'appeler ses membres à régler ces problèmes en dehors des sessions ouvertes. « Nous demandons le départ du P/APW et nous n'accepterons aucune autre solution », nous dira Tigherssi El Houari, un des élus FLN appartenant au clan des opposants. Après cet incident, la séance a été levée rapidement afin d'éviter un autre scandale. Interrogé au sujet de cette dissidence au sein des élus, M. Taybi, déclarera que cela n'est que la conséquence de l'échec du vieux parti aux sénatoriales. « C'est un coup monté par le mouhafedh local du FLN afin de détourner le regard de l'opinion publique de sa mauvaise gestion de la mouhafadha et de son échec aux élections sénatoriales », accusera-t-il. Concernant l'invalidité de cette 4e session de l'APW, notre interlocuteur a appelé ses opposants à revoir les textes de loi. « Ces 15 élus ont assisté à l'appel que nous avons lancé au début de la session et se sont déclarés présents, cela sans compter le nombre de procurations que nous avions reçues de la part des élus qui ne pouvaient pas assister. En plus de cela, la plupart de ces opposants sont quotidiennement absents aux commissions de l'assemblée. Ils ne viennent, lors des sessions, que pour s'opposer sans avoir d'arguments valables. Il est décevant de voir des problèmes internes à un parti se transformer en un règlement de comptes », conclura-t-il.