Ces dernières semaines, un climat d'insécurité s'est installé dans l'ex-Castiglione. La peur sur la ville de Bou Ismaïl. La prolifération des lieux de débauche a pris des proportions qui donnent le vertige. Il est inutile d'énumérer la liste de ces fléaux qui se sont « épanouis » dans cette ville. Le patron du restaurant Le Méditerranéen a osé briser le silence. Alors qu'il se préparait aux fêtes de fin d'année, il a été agressé par une bande de voyous qui semble bénéficier d'une protection quelque part à l'échelle locale. Mohamed Brahimi qui s'en est remis à la sûreté de la daïra de Bou Ismaïl, n'en croit pas ses yeux, sur la manière employée par les policiers dans le traitement de son affaire, la dernière, car toutes les plaintes qu'il avait déposées auparavant auprès de ce commissariat n'ont malheureusement pas été consignées, selon ses déclarations. Devant cet état de fait, le propriétaire du restaurant a préféré saisir par écrit la présidence de la République, la Direction générale de la sûreté nationale, le ministère de la Justice, afin que toute la lumière soit faite sur son affaire, avec l'espoir de voir les hautes autorités du pays se pencher sur le climat d'insécurité et les pratiques maffieuses qui ont pris racine à Bou Ismaïl au détriment de la sécurité des citoyens et des biens. Ne pouvant plus rester passif devant ces humiliations subies au commissariat, il a demandé à son avocat de solliciter le procureur de la République du tribunal de Koléa, pour qu'il dessaisisse la police de Bou Ismaïl de l'enquête au profit de la brigade de Gendarmerie nationale de Bou Ismaïl. Sa demande a essuyé un refus. Après le saccage du restaurant Le Méditerranéen, qui se situe à l'extrémité ouest du boulevard Front de mer, voilà qu'un autre établissement qui commercialise les boissons alcoolisées, se trouvant à quelques encablures, a été incendié à l'aube, à quelques heures de la prière de l'Aïd El Adha. Cet acte criminel aurait pu coûter la vie aux trois ouvriers qui dormaient à l'intérieur. A Bou Ismaïl existent des restaurants qui vendent de la boisson alcoolisée sans autorisation, selon des témoignages, et qui n'ont jamais été inquiétés. Quelques jours après, trois magasins implantés au centre-ville ont été visités par ces hommes, qui décidément deviennent invisibles, insaisissables, dès qu'ils accomplissent leur sale besogne. La population commence à s'inquiéter, d'autant plus qu'un black-out est observé sur ces agissements. Mais le plus surprenant et déroutant s'est produit dans la soirée du vendredi 25 au samedi 26 février, au niveau du barrage de la police, à la sortie ouest de la ville de Bou Ismaïl. En effet, il y a eu un vol des gilets pare-balles, tenez-vous bien, au niveau de ce barrage. Nos différentes sources nous ont affirmé les faits. Contacté par nos soins par téléphone, en début d'après-midi du 1er mars, le responsable de la sûreté nationale de la wilaya de Tipaza a démenti l'information qui circule, relative à ce vol scandaleux qui vient d'avoir lieu au barrage de police, à Bou Ismaïl. Selon toujours nos sources, une équipe d'enquêteurs a été dépêchée à la sûreté de daïra de Bou Ismaïl, à la suite de ce vol, pour retrouver ces gilets pare-balles. Des surprises sont attendues dans les prochains jours, qui risquent de mettre dans la gêne certains responsables décideurs.