Le Djurdjura n'en est pas à l'abri. Le non-respect des consignes de préservation du milieu biotope des animaux ne cesse, en effet, de causer des dégâts énormes. Cela est du moins l'avis de certains écologistes intéressés par la préservation des différentes espèces animales peuplant ce grand massif montagneux de La Kabylie et qui ont attiré notre attention quant à cette situation plus que désolante. Un fait que les fonctionnaires du Parc national du Djurdjura n'ont pu nier, dès lors que l'on parle de manque de moyens techniques à même d'inventorier les différentes espèces existantes, mais surtout leur prise en charge en pleine nature. L'absence de centre de suivi et de prise en charge qui s'ajoutent à l'incivisme de certains citoyens en sont les éléments qui aggravent la situation des populations animales. A ce niveau, faut-il noter qu'une structure est en phase de réalisation au niveau du Parc du Djurdjura, à Tikjda, pour l'accompagnement des recherches scientifiques dans ce domaine. Les dégradations sont dues selon nos interlocuteurs, aux agressions humaines. De ce fait, les populations faunistiques ont connu, ces dernières années, une régression importante. Pourtant, il y a quelques années, la faune du Djurdjura était assez riche et diversifiée. Elle comprenait un large éventail d'espèces, dont la plupart sont actuellement protégées. A l'heure actuelle, certaines espèces, notamment des rapaces et autres animaux bipèdes, ont déjà cessé d'exister dans les parages. Actuellement, on redoute la disparition d'autres espèces animales, dont on entend parler que très rarement. C'est le cas, entre autres, de l'hyène rayée qui se fait de plus en plus rare. Les services concernés ne peuvent plus donner de chiffres sûrs quant au nombre de bêtes du genre peuplant la montagne du Djurdjura. Résultat, aucun décompte à même de cerner la donne quant à ce cas. Aucun animal n'échappe, visiblement, à la menace d'extinction, affirment les initiés. C'est le cas donc du chacal, du renard roux, de la mangouste, du porc-épic et de la genette, pour ne citer que ceux-là. La dégradation de l'environnement immédiat de ces animaux, le manque d'eau et de nourriture ainsi que la déprédation qui fait ravage sont les maux auxquels la faune est soumise presque continuellement. En somme, une attention particulière doit être accordée à ces animaux dont le rôle dans l'équilibre naturel n'est plus à démontrer. Là, la réalisation de centres d'études et de suivi des espèces naturelles est vivement recommandée pour mieux prévenir toutes circonstances pouvant engendrer des situations pour le moins regrettables.