A Quahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, l'anarchie et le désordre font désormais partie de l'espace urbain. Cet endroit traversé par une route nationale, en l'occurrence la RN 24, et un chemin de wilaya faisant jonction avec l'autoroute de l'Est, est un lieu qui foisonne de désagréments et de problèmes. Cependant, cette configuration géographique a conféré à Qahouet Chergui une importance névralgique. Le désordre qui y règne fait toutefois de la localité un lieu malfamé, où l'absence de sécurité, le commerce informel, la pollution et les embouteillages sont des éléments indissociables des lieux. Les habitants de Qahouet Chergui subissent une multitude de désagréments, dont l'insalubrité qui affecte les moindres recoins. S'ajoute à cela une pollution impressionnante, générée par un cours d'eau hautement impur. L'oued est devenu au fil des années un réceptacle pour toutes sortes de détritus, y compris des déchets hospitaliers et autres produits chimiques provenant de fabriques qui se trouvent sur ses rives. Aux abords du cours d'eau, des lotissements d'habitation ont été construits à perte de vue. Les résidants subissent de plein fouet la pollution qui émane de l'oued. Outre ce problème, Qahouet Chergui est marquée par une insécurité poignante. Les agressions et les vols rythment le quotidien des habitants. «Il ne se passe pas un jour sans que l'on dénombre des actes de vandalisme, des vols à l'arraché et des agressions sur les personnes», confie un habitant, «nous demandons une présence policière qui sera en mesure de dissuader les délinquants de commettre leurs forfaits», ajoute-t-il. Travaux d'aménagement au ralenti Afin de soulager les automobilistes et réduire les interminables embouteillages qui leur empoisonnent la vie, des travaux d'aménagement sont en cours de réalisation au niveau du rond-point qui se trouve au-dessus de la trémie. Ces travaux, qui consistent en la réalisation de trottoirs, de bordures et de revêtement, causent, en parallèle, beaucoup de désagréments aux piétons et automobilistes. Arrivées à cet endroit, les voitures s'entremêlent dans une indescriptible désorganisation. Les conducteurs n'arrivent à s'extirper de ce piège qu'après plusieurs moments d'attente. Outre ce problème, les étals des vendeurs informels entravent par leur présence impromptue la circulation des bus et des automobiles. A Qahouet Chergui, les files de voitures se forment à n'importe quelle moment de la journée. Il arrive souvent que des automobilistes interviennent pour réguler eux-mêmes la circulation, et ce, en l'absence des agents de l'ordre. Dans le cadre des mêmes travaux d'aménagement, une station de transport urbain est en phase d'être réceptionnée. Les travaux de finition tirant à leur fin, la station est actuellement opérationnelle à 90%. D'ores et déjà, elle est envahie par les taxis clandestins et les marchands illicites.