A Qahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, l'anarchie et le désordre font partie de la vie des habitants. Ce lieu, traversé par la RN24, et un chemin de wilaya faisant la jonction avec l'autoroute de l'Est, est sous l'emprise de l'anarchie. Les vendeurs informels et les gardiens de parking font la pluie et le beau temps. L'insécurité y règne également en maître. En somme, l'endroit est un lieu malfamé, où l'absence de sécurité, le commerce informel, la pollution et les embouteillages sont des éléments indissociables de la localité. Les habitants subissent une multitude de désagréments qui altèrent leur cadre de vie, dont l'insalubrité, qui affecte les moindres recoins du lieu. S'ajoute à cela, une pollution impressionnante générée par un cours d'eau hautement pollué. L'oued est devenu au fil des années un réceptacle pour toutes sortes de détritus, y compris des déchets hospitaliers et autres produits chimiques provenant d'usines qui se trouvent sur ses rives. Aux abords du cours d'eau, des lotissements d'habitation ont été construits à perte de vue. Les résidants subissent de plein fouet la pollution qui émane de l'oued. Outre ce problème, Quahouet Chergui est marquée par une insécurité poignante. Les agressions et les vols rythment le quotidien des habitants. «Il ne se passe pas un jour sans que l'on dénombre des actes de vandalisme, des vols à l'arraché et des agressions sur les personnes», confie un habitant. «Nous demandons une présence policière qui sera en mesure de dissuader les délinquants de commettre leurs forfaits», ajoute-t-il. A proximité d'une intersection compliquée, un espace commercial informel a été improvisé par les vendeurs à la sauvette. Dans ce lieu poussiéreux, des téléphones portables de provenance douteuse sont écoulés, des vêtements et des chaussures usés sont exposés sur une haie grillagée. Cette marchandise hétéroclite déborde sur le trottoir, obligeant les piétons à marcher sur une chaussée étroite. Les mendiants profitent du tumulte incessant pour demander la charité aux automobilistes. «Même les mendiants se font voler. Quant aux agressions, elles sont devenues monnaie courante. Pas plus tard qu'hier une migrante s'est faite agresser par deux jeunes. Elle a été délestée de tout ce qu'elle possèdait», confie un habitant du quartier, «il y a des caméras de surveillance partout. Les autorités doivent les exploiter pour faire régner la sécurité», suggère-t-il. Outre ces problèmes, le plan de circulation à Qahouet Chergui doit être revu, car il ne permet pas de désengorger le sens giratoire, qui s'étend sur plusieurs centaines de mètres. «Le plan de circulation actuel est une catastrophe. Les gestionnaires de la ville doivent le repenser». Le problème de la congestion routière à Qahouet Chergui est accentué par le manque de signalisation, particulièrement sur la chaussée. Aucune peinture n'est appliquée sur la chaussée pour délimiter les voies, «les automobilistes qui veulent rejoindre la cité Cosider à partir de Qahouet Chergui sont bloqués par ceux qui viennent de Bordj El Kiffan et vice versa, d'où la nécessité de revoir le plan de circulation routière, car l'actuel a été improvisé et ne répond à aucune norme ni étude», conclut-il.