L'année 2019 sera celle de l'AEP au quotidien à Mila, à en croire le ministre des Ressources en eau. Lors de sa dernière visite dans la région, Hocine Necib avait promis «une amélioration conséquente de l'AEP à Mila», à travers l'octroi d'une enveloppe de 3 milliards de dinars pour la prise en charge des projets en souffrance dans cette wilaya qui abrite le plus gros barrage hydrique du pays et où, paradoxalement, près de la moitié des communes accusent encore des déficits en AEP. Les communes qui accusent des déficits en eau du robinet intégreront le régime d'alimentation au quotidien cette année. S'agissant des projets qui seront pris en charge à la faveur des crédits attendus du ministère, on retrouve la stabilisation de la conduite de transport d'eau de Aïn Tinn, qui alimente les 16 communes du nord de la wilaya, ainsi que la réhabilitation de la station de traitement, sise dans la même localité afin d'améliorer ses capacités. En effet, le secteur compte porter le volume d'eau traité par cette station à 100 000 mètres cubes, au lieu des 60 000 mètres cubes actuels. L'objectif étant donc de produire une plus grande quantité d'eau afin de pallier les déficits constatés en matière d'alimentation depuis des années. L'opération profitera, faut-il le souligner, à 10 communes situées au nord de la wilaya. La réception de ces projets tant attendus par les populations locales est prévue durant le premier semestre de cette année. Le ministre avait promis : «L'amélioration de la cadence d'alimentation en AEP pour les dix communes sera perceptible dès le mois de juin.» L'autre hic qui sera traité à la faveur de ces crédits est la stabilisation de la conduite de transport de Aïn Tinn, dont les ruptures à répétition ont si souvent été derrière les déficits en AEP enregistrés depuis des années. Les travaux retenus par l'étude prévoient le changement de l'itinéraire actuel de la conduite de transport d'eau (couloir n°1 du transfert de Beni Haroun) pour éviter les terrains glissants par où elle passe actuellement. Le programme prévoit également la création d'une bâche à eau flottante au niveau du barrage tampon d'Oued Athmania, d'une capacité de 6 mètres cubes/seconde pour parer à d'éventuelles déficiences dans le système de pompage de la région de Laknazaâ, considérée comme le cœur de tout le réseau du transfert de Beni Haroun. Bref, si l'engagement du ministère est tenu, toutes les communes de la région, au nombre de 32, auront une alimentation quotidienne en eau de robinet à partir de l'été prochain. Espérons-le.