Le cadre de vie est en constante dégradation à Boumraou, village distant d'environ 4 km du chef-lieu communal de Laâziv (Naciria), à l'est de la wilaya de Boumerdès. En effet, certaines commodités y font défaut, tandis que les infrastructures dont dispose la population locale ne cessent de se détériorer au fil des années. C'est le cas notamment des infrastructures de jeunesse, à l'instar du foyer de jeunes et de la salle de boxe. Cette dernière où s'entraînaient les boxeurs locaux, dont des champions d'Algérie, voire d'Afrique, nécessite une réhabilitation. Pour ce faire, une fiche technique prévoyant un budget de 450 millions de centimes avait été établie par les services concernés. Néanmoins, l'on a débloqué uniquement un tiers de ce montant, soit 150 millions de centimes, selon les encadreurs locaux de cette discipline. De ce fait, les travaux de réfection n'y sont toujours pas lancés et lesdits athlètes, faute de mieux, font leurs exercices de préparation au niveau de la maison de jeune sus-citée. Celle-ci est quasi abandonnée depuis quelques années. Partiellement exploitée, « faute de moyens matériels et humains », nous a-t-on dit. En outre, les travaux de réalisation d'un CEM dans le village, lancés depuis plus d'un an, avancent à pas de tortue. Ce qui suscite la colère des citoyens. Le projet de la nouvelle conduite d'AEP est à l'arrêt « en raison de l'emprisonnement de l'entrepreneur en charge des travaux pour agression contre le maire », nous ont affirmé les habitants du village. Les citoyens réclament le gaz de ville. Ils affirment « se rappeler des promesses tenues sur place même par l'ex-premier responsable de la wilaya, en présence de ses subalternes dont certains sont toujours en poste ». « Lors de sa première visite à notre village, l'ex-wali nous a promis le gaz de ville pour 2009. Nous sommes en 2010 et nous courons toujours derrière les bonbonnes de gaz butane », s'indigne-t-on à Boumraou. Ils réclament également le revêtement des artères du village n'ayant pas été touchées par l'opération de réfection partielle, entreprise dernièrement. L'on cite notamment celle de Takhirouant, un hameau à quelques centaines de mètres de l'agglomération principale. « En hiver, cette rue devient très boueuse. Pour y passer, il faut mettre des bottes et prendre ses chaussures dans un sac pour les remplacer, une fois sorti à la rue goudronnée. Cela est valable pour les adultes, alors il aisé de deviner ce qu'endurent, chaque hiver, nos enfants scolarisés à l'école primaire d'en bas », s'indigne un habitant de Takhirouant. Les habitants se plaignent également des coupures récurrentes de l'électricité. « Après maintes réclamations, les services de Sonelgaz sont sur les lieux depuis plus d'un mois, mais le remplacement du transformateur défectueux n'est toujours pas effectué », déplore-t-on. Notons enfin, que Boumraou est un village socialiste agricole, connu notamment pour être un réservoir de champions en boxe, tant au niveau national qu'à l'échelle mondiale. L'on cite entre autres champions originaires du village, Mohamed Yassa, qui a dans son palmarès les titres de champion d'Algérie, champion d'Afrique des poids légers et champion du monde NBA.