Le contrôle de qualité des médicaments importés et fabriqués localement est actuellement soumis à de nouvelles techniques. Le Laboratoire national de contrôle de qualité des produits pharmaceutiques (LNCPP) vient d'être doté d'une unité pourvue de nouveaux équipements pour le contrôle des matières premières. Ces nouvelles méthodes permettront de lutter efficacement contre la contrefaçon des médicaments génériques. Une formation au profit de 190 directeurs techniques et pharmaciens exerçant au sein des entreprises pharmaceutiques nationales et étrangères spécialisées dans la production, le conditionnement et l'importation de médicaments a débuté hier au LNCPP, à l'Institut Pasteur d'Algérie, à Alger. Ce cycle de formation, le premier du genre, sera d'un grand intérêt pour la formation de ces directeurs techniques et pharmaciens, notamment dans le traitement des dossiers pour l'enregistrement et le contrôle de qualité des médicaments. « Cette formation permettra à ces pharmaciens de détecter d'éventuelles anomalies avant même de soumettre le produit au contrôle au laboratoire », a souligné le professeur Mohamed Mansouri, directeur général du LNCPP, qui a ajouté que les procédés et techniques de contrôle ne sont pas dispensés dans le cursus universitaire. Cet enseignement permettra aussi le traitement des dossiers rapidement, notamment pour leur enregistrement au ministère de la Santé ou pour le contrôle au LNCPP. « Les retards dans l'enregistrement des médicaments sont surtout liés au manque de données, en l'occurrence les dossiers techniques et juridiques, qui sont joints aux médicaments », a-t-il précisé. Le directeur du LNCPP signale que cette formation sera enrichie par d'autres cycles de formation, en collaboration avec des institutions internationales spécialisées dans le contrôle des médicaments, à même de conférer davantage de flexibilité aux mesures juridiques et aux aspects techniques d'enregistrement des médicaments, qui sont commercialisés après l'établissement de leur certificat de conformité. M. Mansouri estime que la formation des directeurs techniques et des pharmaciens en matière de législation est d'une grande utilité dans le contrôle du médicament, pour garantir la qualité et la sécurité. Le LNCPP a procédé, dans le cadre de la coopération, à la formation de 37 spécialistes venus de différents pays africains, conformément aux normes de l'OMS.