Les Camerounais ont un mauvais souvenir des Egyptiens, qui les ont battus 2 fois en 2008, avec notamment un score de 1 but à 0 en finale. Le défenseur central des Lions, André Stéphane Bikey, pense que c'est au tour du Cameroun de montrer que c'est une grande équipe. Comment abordez-vous ce rendez-vous avec l'Egypte en quarts de finale ? Ce sera un très bon match, mais un match pas du tout facile à jouer. Parce qu'on joue contre l'une des meilleures équipes de la CAN. Nous savons dès le départ que ce ne sera pas facile. Il y a tout à jouer, parce que nous sommes un très bon effectif. On est une très bonne équipe. On sait qu'on a eu des difficultés à nous qualifier pour ces quarts de finale. Mais l'essentiel a été fait. On est maintenant confrontés aux Egyptiens qui sont vraiment bien rentrés dans cette compétition et, jusqu'ici, ils pratiquent un bon football. Mais on espère que ce sera un match plein de spectacle et qui tournera beaucoup plus en faveur du Cameroun. L'Egypte est la seule équipe qui a gagné les 3 matchs du premier tour. Pour le Cameroun, il y a eu des hauts et des bas. Comment vous préparez-vous à un match où la défaite signifie la fin de l'aventure ? Nous avons eu effectivement des difficultés. C'est le propre du Cameroun. Rien n'est facile. Il faut savoir aussi que quand une équipe joue contre le Cameroun, elle n'a pas la même motivation que lorsqu'elle joue contre un adversaire moins fort. Nous savons que l'enjeu sera vraiment différent contre l'Egypte parce que c'est aussi une très grande équipe. Je suis sûr que tout le monde en a conscience. Et surtout, le Cameroun est une équipe qui réussit souvent dans les situations délicates. Evidemment, il y a eu des hauts et des bas. C'est normal, c'était une entrée en scène qui n'a pas été facile. C'était la même chose en 2008. Mais je ne veux pas dire qu'on a l'habitude de commencer mal les compétitions. Les quarts de finale, c'est déjà une autre compétition : tu perds, tu sors. Je crois que l'enjeu est vraiment différent et la motivation est aussi différente. Encore plus de notre côté parce qu'on a perdu 2 fois contre l'Egypte en 2008. Je crois que ce n'est pas un match de revanche, mais nous savons déjà à quoi nous en tenir avant d'aborder cette rencontre. Serez-vous concentrés dès la 1re seconde du match pour éviter de prendre un but à l'entame, comme ce fut le cas contre la Tunisie le 21 janvier à Lubango ? Oui, le coach le répète à chaque fois. Je crois que tout le monde en est conscient. Ce qui est arrivé contre la Tunisie est un accident. C'est le football : erreur d'inattention, manque de concentration et on prend un but ; ça arrive à tout le monde. Mais je crois que contre l'Egypte, ce sera vraiment une rencontre différente. Il s'agira bien sûr du football, mais aussi d'une question d'honneur. On a été battus 2 fois par cette équipe. Ce sera pour nous plutôt un sentiment de révolte que de revanche. Dans quel état se trouve votre attaquant vedette Samuel Eto'o ? Il a pris pas mal de coups lors du premier tour. Est-ce qu'il sera aligné ? C'est le coach qui décide. En ce qui concerne Samuel Eto'o, c'est normal qu'il soit en difficulté parce que quand on joue contre le Cameroun, l'attention des défenseurs de l'équipe adverse est beaucoup plus mise sur lui. C'est un attaquant de classe mondiale. Tout le monde sait qu'à la moindre petite faille il peut faire la différence. Donc, c'est normal qu'il soit mis en difficulté à tous les coups. De toute façon, c'est un professionnel, il sait ce qu'il faut faire et en fonction du dispositif qui sera mis en place, il verra comment s'exprimer et faire ce qu'il sait faire. In RFI.