C'est le cas, notamment, des 66 logements LSP à El Kerma. Des souscripteurs, en effet, viennent d'interpeller les autorités pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de «manque de sérieux, de professionnalisme et de sens des responsabilités» de la part du promoteur en question. Ces souscripteurs qui ont versé la première tranche en 2006, devaient prendre possession de leur logements en 2012, suite au retard des travaux qui n'ont été entamés qu'en 2009, sont toujours en attente de leurs clés. Ils affirment «avoir réglé toutes les charges exigées par le promoteur immobilier». Les souscripteurs de ces logements attirent aussi l'attention des autorités sur «une tentative de squat d'une parcelle de terrain censée être destinée à faire office d'espace vert». Rappelons que près de 5.000 logements sociaux participatifs (LSP) qui devaient être attribués au maximum fin 2011, sont toujours en souffrance dans la wilaya d'Oran. Depuis leur lancement, certains chantiers accusent un taux d'avancement faible en raison, d'une part, du manque de moyens matériels et humains engagés par les entrepreneurs et, d'autre part, de l'envolée spectaculaire des prix des matériaux de construction et, également, de la non qualification des entreprises désignées pour la réalisation de ce programme. Et lorsque les logements sont achevés, ils ne sont pas distribués à cause du retard dans la viabilisation. La nouvelle loi sur la promotion immobilière prévoit des peines de prison allant jusqu'à cinq ans associées d'une amende qui peut atteindre 2 millions de dinars à l'encontre des «mauvais promoteurs». Cette loi prévoit un arsenal juridique pour encadrer les opérations inscrites dans le cadre de la vente sur plan.