A 48 heures du match Algérie-Egypte comptant pour les demi-finales de la 27e édition de la CAN, la sélection nationale a rallié, à 11h30, la ville de Benguela qui abritera le match. Benguela (Angola) Les capés de Saâdane ont rejoint ensuite leur quartier général à l'hôtel Haut La Vigente de Lobito, une petite ville distante de 35 km du chef-lieu de Benguela. Contrairement à Cabinda où la température était clémente, Benguela présente les mêmes caractéristiques climatiques que la capitale, Luanda, avec une chaleur torride et un fort taux d'humidité. Heureusement que le match aura lieu à 20h30, ce qui aidera les joueurs à mieux gérer leurs efforts dans un match qui s'annonce déjà intense car étant la dernière marche avant la finale. Le staff technique s'attelle désormais à récupérer les blessés, notamment le portier Chaouchi qui s'est présenté avec une minerve après le choc face à l'attaquant ivoirien Drogba lors des prolongations. Sa participation ou non au match de demain devait être décidée hier soir, après la séance d'entraînement. En effet, le groupe s'est entraîné hier à 18h au stade municipal de Benguela. C'est la deuxième séance depuis le match contre les Eléphants ivoiriens, après celle effectuée lundi à Cabinda et qui a été consacrée à la récupération. Les deux autres joueurs, à savoir Ziani et Ghezzal, également blessés lors du match face à la Côte d'Ivoire, pourraient être d'attaque face aux Egyptiens, annonce notre source, qui affirme que leurs blessures ne sont pas méchantes. Tout plaide pour leur participation, demain. Le match Algérie-Egypte, qui ouvrira les portes de la finale, n'aura pas la même intensité que celui de Khartoum, estiment les observateurs. Les Egyptiens tentent déjà de calmer le jeu. Le ministre des Sports, Saqr, ainsi que le président de la Fédération, Samir Zaher, souhaitent que « ce match entre frères sera une occasion pour les deux pays d'enterrer la hache de guerre qui a marqué les deux rencontres d'éliminatoires de Coupe du monde ». Ils tentent de dépassionner les débats et de placer le match dans son contexte purement sportif. Côté algérien, rien à se reprocher puisque la qualification a été arrachée sur le terrain. Ces retrouvailles, deux mois après le match d'Omdourman, seront une occasion pour les Verts d'asseoir leur domination et de confirmer leur suprématie sur les Pharaons et surtout qu'ils méritent bel et bien une place au pays de Mandela parmi le gotha mondial. Ceci dit, les joueurs ne sont pas animés d'un esprit revanchard ou rancunier mais demeurent motivés et bien concentrés pour franchir l'écueil égyptien et disputer la troisième finale de Coupe d'Afrique de l'histoire du pays. A rappeler qu'en 1980 au Nigeria, l'Algérie s'était qualifiée pour la première fois de son histoire à une finale aux dépens de l'Egypte, aux tirs au but après un match nul (2-2). Les camarades de Bougherra veulent réécrire l'histoire, 30 ans après, et retrouver, pourquoi pas, le Nigeria en finale pour la belle.