Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, a estimé que la participation de l'équipe d'Algérie à la 27e édition de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2010 en Angola a été positive dans l'ensemble et riche en enseignements, dans la perspective de la Coupe du monde en juin prochain en Afrique du Sud. « Le bilan est positif avant même de disputer le match de classement contre le Nigeria. Nous avons effectué un long stage pour la première fois depuis deux ans. Cela nous a permis de vivre ensemble. Le groupe a beaucoup voyagé, c'est une expérience indéniable, surtout pour certains joueurs qui n'ont jamais connu l'Afrique. » Sur les plans tactique et technique, le coach algérien estime que « c'est une très bonne opération pour le Mondial et pour l'avenir de cette équipe. On a toujours besoin de temps et de longs stages, et de travailler dans la stabilité. On ne s'est pas trompés, l'équipe s'est améliorée de match en match, la qualité du jeu s'est également améliorée et la confiance est présente au sein de cette sélection », a déclaré Rabah Saâdane. Le patron des Verts pense que « dans un bilan d'une compétition, il y a toujours des aspects positifs et des aspects négatifs. C'était, dit-il, un grand test sur le plan individuel et collectif. Il faut apprendre à jouer en infériorité numérique, ça aussi c'est une expérience que les joueurs ont vécue pour la première fois dans ce type de match. Il y a aussi des joueurs qui se sont déconnectés et ont fait des bêtises ou qui ont eu un manque de maîtrise psychologique. Je pense que tout le monde va retenir la leçon parce qu'à ce haut niveau, on ne peut pas se permettre de perdre un joueur. Je ne fais allusion à personne, je suis un éducateur. Dans le haut niveau, on n'a pas le droit de commettre de grosses erreurs, quelle que soient les circonstances. Il faut que les joueurs restent maîtres de la situation. C'est une bonne expérience », a souligné Rabah Saâdane. « Yebda et Meghni, des joueurs valeureux » Abordant le volet des prestations individuelles des joueurs lors de la CAN-2010, le sélectionneur national n'a pas tari d'éloges sur les deux derniers arrivés, Hassan Yebda, le sociétaire de Portsmouth et Mourad Meghni de la Lazio Rome qui ont apporté un plus au milieu du terrain de l'équipe nationale, selon Saâdane. « Yebda a stabilisé le milieu du terrain, c'est un gars de valeur. Il y a également Meghni qui n'a pas eu la chance, malheureusement avec sa blessure, de tenir la route. Il a été très courageux, parce qu'il jouait toujours avec sa blessure. C'est un joueur valeureux. Yebda et Meghni ont donné un plus à l'équipe algérienne » a-t-il précisé. Concernant, l'attaquant de Sienne, Abdelkader Ghezzal, qui n'a pas marqué le moindre but lors des cinq matches disputés par les Verts, avant celui du classement prévu samedi, Rabah Saâdane pense qu'il a besoin d'un peu plus de temps pour s'améliorer dans la finition en sélection nationale et aussi avec son club. Il reste un joueur important d'après le coach national qui compte bien renforcer son équipe en prévision de la Coupe du monde. « Si je trouve des joueurs de qualité, je ne me priverai pas ; a priori, je ne me suis pas trompé quand je disais qu'il faut avoir au minimum quatre bons joueurs au milieu du terrain pour permettre à l'équipe de bien tourner au Mondial parce qu'il peut y avoir des blessés ou des suspendus. Il faut que les remplaçants soient de même niveau que les titulaires », a expliqué Saâdane. « Je n'apprécie plus l'Egypte » Revenant sur la demi-finale perdue face à l'Egypte, double champion d'Afrique en titre, grâce à un coup de pouce de l'arbitre béninois, Koffi Codjia, le sélectionneur national n'a pas caché sa déception et son amertume après ce qui s'est passé jeudi soir au stade de Benguela. « L'Egypte est une équipe que j'admirai par le passé et que je citais comme exemple à chaque fois, mais ce n'est plus le cas depuis ce qui s'est passé jeudi soir, lors de la demi-finale. Il y a beaucoup de travail dans les coulisses ; franchement, je ne les apprécie plus de la même manière. Je n'aime pas l'injustice. Si j'avais perdu sportivement, j'aurais été le premier à aller les féliciter, mais ce n'est pas le cas. Nous n'avons pas perdu sur le terrain, mais dans les coulisses. La dernière fois au Caire, c'était les cailloux, cette foi-ci, c'est l'arbitre. Le football africain ne pourra jamais avancer avec de telles pratiques anti-sportives », a regretté Saâdane, très remonté contre l'arbitre du match. « Tout était clair et programmé à l'avance dans les coulisses. Ils ont ciblé Halliche parce que c'est la clé du match. L'arbitre n'a pas tardé à mettre à exécution le plan prévu au départ avec un premier carton jaune à la 5e minute, sur une action offensive et non pas défensive ; ensuite, il lui a sorti un second carton, synonyme d'expulsion. Dès cet instant, nous avons compris que tout avait été ficelé dans les coulisses. Notre réponse a été sur le terrain, même a dix, nous avons continué à attaquer pour égaliser, malheureusement, ça n'a pas marché » a dit Saâdane. « Nous avons fait confiance à la CAF, malheureusement pour nous, l'instance africaine est entre les mains des Egyptiens. Désormais, il est plus difficile de jouer contre l'Egypte, parce que les coulisses entrent en jeu. Personnellement, je préfère ne pas les affronter, comme ça on est tranquilles. Je suis très affecté par ce qui s'est passé ». a-t-il conclu.