«C'est un honneur que nous soyons les premiers récipiendaires de ces faiseurs de bien», se réjouit Nabil Djellouah, président d'Azar. Lors de cette action, il a été procédé à 33 dépistages du cancer du sein dont sept cas ont reçu des orientations pour des examens minutieux, à savoir mammographies et échographies, 13 consultations médicales à domicile où une femme a été diagnostiquée hypertendue et évacuée en urgence vers l'hôpital de Seddouk. «La majorité des femmes que nous avons consultées nous ont confié qu'elles évitent de communiquer leurs symptômes, arguant qu'elles ne souhaitent pas être une source de dérangement pour la famille», nous explique Mlle Hammar, psychologue. Et d'alerter : «Plusieurs cas nécessitent un suivi psychiatrique.» Interrogé sur le bilan de cette première expérience, le président de l'association Soummam-Akbou, Hamid Djernine, répond : «Bien qu'il y ait des lacunes, notamment sur la sensibilisation qui n'a pas eu lieu avant l'action, la sortie a été une réussite et je remercie le DSP de Béjaïa qui nous a accordé une autorisation pour agir.» Créée en janvier 2016, Soummam-Akbou a comme but de garantir une prise en charge gratuite à tous les patients dépourvus de moyens financiers. «Se composant essentiellement de personnes travaillant au sein de l'hôpital d'Akbou, le groupe, pour créer cette structure, est parti du constat que l'établissement n'est pas en mesure de subvenir adéquatement à tous les besoins des patients qui le sollicitent», déclare M. Djernine. «L'association regroupe 50 bienfaiteurs entre médecins et paramédicaux auxquels s'ajoutent quatre psychologues. Elle se veut un accompagnateur de malades enclavés. Nous avons aussi établi des conventions avec des cliniques privées et des pharmacies en vue d'éventuelles aides», nous confie le chargé de la communication, Djamel Tebakh.