Anesthésié puis réanimé, le secteur sanitaire vient de sortir du bloc opératoire où un lifting lui a été appliqué. L'hôpital Khellil-Amrane, revu et conçu selon les normes du modernisme, affiche dorénavant une belle mine. Cette structure vient d'être dotée récemment d'un centre d'imagerie médicale qui compte un scanner, et un échographe. «Dans moins d'un mois, nous recevrons un mammographe» dira le DSP. De quoi réjouir le citoyen, qui, face à l'inexistence de ces appareils dans les structures d'Etat, se rabatte sur le privé avec toutes les dépenses colossales qui s'ensuivent. En outre, la création d'une unité de soins intensifs, d'un service de néonatalogie, d'un SAMU, d'un service ORL, maxillo-facial, ophtalmologique, et d'un service de rééducation à échelle wilayale, confortée par la présence de 45 spécialistes a été plus que nécessaire. Une autre nouveauté que le Dr Mansouri a tenu à rajouter au programme 2003 et qui consiste à porter soin et assistance au malade à son domicile et au sein de sa famille, après un bref séjour à l'hôpital. Cette méthode permettra non seulement le désengorgement des hôpitaux, mais aussi au patient d'être plus réceptif aux soins qui lui seront prodigués régulièrement par un médecin et une équipe paramédicale. A ces infrastructures est venue s'ajouter une clinique de pédopsychiatrie au sein de la clinique Beau-Séjour à Béjaïa. Deux psychiatres (dont un pédopsychiatre) sont chargés de la prise en charge des enfants atteints de troubles psychiatriques. L'hygiène mentale des enfants longtemps ignorée, est prise en charge. Un autre service pour adultes dans le même contexte, vient d'être inauguré par le ministre de la Santé à l'hôpital Frantz-Fanon (ancien hôpital de Béjaïa) et permet le suivi des malades, et surtout l'écoute par des spécialistes. Quatre psychiatres et trois psychologues, pour le moment, essayent de venir en aide aux malades, qui bénéficient d'une couverture sanitaire gratuite. Dans le cadre de la décentralisation, des centres intermédiaires d'hygiène mentale ont vu le jour à travers toute la wilaya. Toujours au niveau de l'hôpital Frantz-Fanon, un service d'hémodialyse fonctionne depuis quelques mois avec 15 générateurs. Un même service a été lancé aussi au niveau de l'hôpital d'Akbou et fonctionne avec 14 générateurs. Afin de répondre aux besoins croissants des populations, avec une couverture sanitaire qui englobera toutes les régions de la wilaya de Béjaïa qui compte environ 950.000 habitants, la DSP a tracé un autre programme d'organisation interne, permettra le redéploiement et la répartition du capital humain dans le secteur public et une concentration dans les grands centres urbains par le secteur privé. Cela a nécessité une révision dans les effectifs médical et paramédical basé sur les besoins et la demande. Toutes ces nouveautés sont les premiers jalons de ce premier centre de référence, en attendant que le second pôle, en l'occurrence l'hôpital d'Akbou (80 km de Béjaïa) soit enrichi par un programme similaire, ce qui permettra aux différentes populations de la région, un accès aux soins spécialisés. D'autres actions dans le même chapitre sont prévues au niveau des localités de Draâ El Gaïd, Amizour, Aokas, Sidi Aïch, etc., dans le but d'alléger l'afflux important vers les grands hôpitaux, destinés à accueillir les grands malades.