La réaction du concerné n'a pas tardé et a été sans ambages. «Je me retire de la gestion du CSC. Je ne veux pas participer à la relégation du club», dira Hamiti, 7e directeur général du CSC sous l'ère Tassili Airlines à «sauter» en trois ans, de quoi se poser des questions sur la gestion de l'actionnaire majoritaire. Pour comprendre ce nouvel épisode, il faut revenir en arrière, plus précisément au dernier mercato d'hiver. Abdelkrim Hamiti fraîchement installé à la tête du club a trouvé les caisses vides, il usera de ses relations pour accélérer les choses et encaisser l'argent d'un des sponsors majeurs du club pour entamer le recrutement avec la signature du duo Chorfa-Mellouli, qui aurait signé pour des sommes faramineuses sans toucher la moindre avance sur salaire. Dans le même temps, le groupe TAL était en phase de négociations avec l'ENTP pour la vente des actions du CSC. Selon certaines indiscrétions, ces négociations entre les deux entreprises auraient buté sur les dettes cumulées, estimées à 50 milliards. De peur donc de voir les négociations tomber à l'eau, le groupe TAL aurait utilisé l'argent du sponsor pour assainir la trésorerie du club et alléger la dette. La suite est facile à comprendre, Hamiti, qui comptait sur cet argent pour motiver les joueurs, a perdu son unique carte, ne pouvant plus tenir ses promesses, notamment à l'égard des nouvelles recrues. Et pour boucler la boucle, le groupe TAL, qui place une confiance aveugle dans le coach Didier Gomez, pourtant largement contesté par Hamiti, a jugé nécessaire de mettre à la porte Mounir Zaghdoud et l'entraîneur des gardiens pour alléger la masse salariale du CSC et faire ainsi des économies.