Le programme 2010 prévoit 1 000 ha de reboisement et 500 ha de repeuplement, ainsi que la plantation de 3 000 ha d'arbres fruitiers. L'amélioration du vécu des populations rurales figure en bonne place dans cette vision qui se fonde sur deux leviers : la vulgarisation des périmètres d'intervention et le lancement d'importants projets de reboisement. D'autant que l'instabilité des sols et leur nature frileuse, aggravée par la multiplication effrénée des actes de défrichement et de déforestation, notamment entre 2003 et 2005, les feux de forêt, le pacage, etc., appelle la mise en œuvre de programmes consistants, en vue de la régénération et de la reconstitution des espèces végétales. A cet effet, la période allant de 2006 à 2008 a vu le lancement d'un programme de reboisement de 4 000 ha, dont 3 000 réalisés ; 900 autres hectares de reboisement sur un programme de 1000 ha sont lancés au titre de l'année 2009. Le programme 2010 prévoit, quant à lui, 1 000 ha de reboisement et 500 ha de repeuplement. « Il s'agit de reboiser les sites forestiers qui ont une densité inférieure à 500-600 plants/ha de sorte à atteindre la norme des 1000-1200 plants /ha », a expliqué le conservateur des forêts, Hocine Hamadouche. Est également inscrit à l'actif de l'année 2010, une ambitieuse opération de plantation de 3 000 ha d'arbres fruitiers et d'oliviers, dont le recensement des postulants est en cours. Il y a lieu de souligner que le programme ministériel cible la réalisation de 15 000 ha d'oliviers à raison de 3 000 ha/an durant le quinquennat 2010-2014. « Sur une superficie totale de 340 000 ha, le manteau forestier représente à peine 10%, soit 34 000 ha, mais, d'ici 10 à 15 ans, le taux de couverture végétale atteindra la norme nationale des 20-23% », a encore indiqué M. Hamadouche. Pour donner une assise confortable à tous ces projets, ces derniers, note-t-on, sont positionnés sur une cartographie et font l'objet d'étude par des consultants spécialisés, tels que Tec-Sult (un bureau d'études canadien), concernant le volet « protection du bassin versant de Beni Haroun » et l'étude Bneder sollicitée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, s'agissant de la question des inventaires forestiers. Une 3e étude ayant trait aux ressources en eau sera incessamment lancée. Il a été en outre procédé au recensement d'une superficie de 700 ha aux fins de recréer un cortège floristique dont la réception des espèces se fera par le biais de pépinières agréées. L'option pour les espèces d'arbres de même étage bioclimatique, moins exigeantes en eau et facilitant la fixation des sols, à l'image du pin d'Alep, du cyprès et de l'eucalyptus, est mise en avant par le secteur pour la réhabilitation du patrimoine forestier. Cette dynamique novatrice, qui vise la promotion du monde rural, s'est traduite jusque-là par la remise aux riverains de 3 000 ovins répartis sur 250 unités, sachant qu'une unité englobe 10 brebis et deux béliers. Des centaines de projets véhiculés par le PPDRI et ayant pour objectif la création d'une vie socioéconomique indispensable à la fixation des riverains et leur implication dans le processus du renouveau rural, ont été concrétisés sous forme d'actions relatives aux corrections torrentielles, installation de brise-vent, reboisement dans les poches résiduelles des EAC et EAI et l'ouverture de pistes.