parfois toxiques, qui gisent dans leurs fonds, un groupe de 9 associations va immerger des récifs artificiels à Annaba, Skikda, Béjaïa, Alger, Cherchell, Mostaganem, et dans un barrage à Sidi Bel Abbès. L'opération inaugurale de ce programme aura lieu au Cap de Garde de Annaba. Cette action totalement montée et financée par les associations, qui a reçu in extremis l'aval des pouvoirs publics, ministères et wilaya concernées, va se poursuivre durant tout le mois de mai. Elle a pour objectif premier de contribuer à la conservation de la biodiversité marine fortement menacée en Méditerranée par la pollution, la destruction des habitats, l'urbanisation et certains modes de pêche. Si à cela on ajoute les effets du changement climatique qui bouleversent le fonctionnement des écosystèmes marins mais aussi terrestres, il faut savoir que la pollution tellurique aboutit, pour ce qui concerne les bassins versants côtiers algériens, à la mer au bout de 3 ans. En plus de contribuer à attirer et offrir des abris pour la faune et la flore, les récifs artificiels sont implantés de manière à dissuader les pêcheurs à y jeter leurs filets. Ils deviennent donc des protecteurs de ces îlots de vie qui vont se reconstituer. Les populations de poissons vont pouvoir se reconstituer et favoriser la pêche dite artisanale, plus sélective et moins ravageuse. Des îlots qui, ailleurs, sont parties intégrantes de circuits touristiques à haute rentabilité. L'immersion des récifs, tiennent à rappeler les scientifiques qui encadrent cette opération, est scrupuleusement codifiée. Du choix des matériaux à leur architecture qui sont fonction des sites sélectionnés par des études de milieu, ils mettent en garde contre des opérations similaires qui ne seraient que des subterfuges pour se débarrasser d'engins encombrants.