La politique de l'Etat concernant les 100 locaux professionnels par commune, accessibles par le biais des dispositifs de création de la microentreprise, s'est avérée un coup d'épée dans l'eau, pour ne pas dire un bide monumental. Il est loin de susciter l'engouement des jeunes opérateurs, démotivés et découragés pour la majorité par l'inadaptation des locaux à usage professionnel, les charges inhérentes au loyer, les problèmes de l'AEP, de l'électricité, l'inexistence d'aménagements extérieurs et de gardiennage. L'incompatibilité des constructions à étages, comme à Mila, Chelghoum Laïd, Ferdjioua et Grarem, avec la nature de certaines activités, qui nécessitent le montage et l'installation de gros équipements, est un motif de désaffection à part entière. En somme, c'est le grand désenchantement des promoteurs qui entoure ce programme, lancé dans l'ensemble des 32 communes avec l'inscription de 3200 locaux, dont 1 063 achevés et 528 attribués. « 400 unités sont en voie d'achèvement et le reste sera réceptionné en deux tranches : une partie en 2010 et l'autre vers le 1er semestre 2011 », a affirmé le DUC, Belkacem Boussaha. A noter que 368 locaux des 528 attribués sont répartis sur 370 postulants de l'Angem, bénéficiaires de crédits. Dans la réalité, les professions, réellement lancées, sont dérisoires et se limitent tout au plus à quelques dizaines. Des responsables très au fait du dossier sont allés jusqu'à déclarer sous le sceau de l'anonymat que « le programme des locaux professionnels est une opération qui a fait entièrement chou blanc ». Si bien que, face aux multiples carences relevées, les différents intervenants, dont Sonelgaz, la DUC, les P/APC et chefs de daïra se sont attiré, lors d'une rencontre tenue le 1er octobre 2009, les foudres du wali.