Après avoir honoré, dans les années précédentes, Slimane Azem, Mohya et d'autres, cette édition se veut un vibrant hommage à Achour Djerrada. Né à Tazmalt, Djerrada, l'infatigable humaniste au sourire éternel, comme décrit par ses proches, a été militant démocratique, poète et homme de théâtre qui a dirigé une troupe pendant une dizaine d'années. Cette manifestation permettra à 19 troupes théâtrales venues des quatre coins du pays, de présenter leurs pièces aux thèmes aussi diversifiés que captivants, et ce, concomitamment dans quatre localités différentes, à savoir Akbou, Chellata, Ighram et Seddouk. «Au-delà du renouement de la ville d'Akbou et sa région avec l'art et la culture, ce festival constituera un espace de rencontres de prédilection où l'émulation et l'apprentissage seront les maîtres mots», dira Mouloud Salhi, président de l'ECA, avant de communiquer les objectifs tracés pour cet événement. Il s'agit «d'encourager et de promouvoir le théâtre d'expression amazighe et la comédie musicale, de témoigner du parcours et des œuvres de Djerrada Achour, de développer l'animation de proximité et l'échange entre comédiens, artistes et associations et, enfin, d'ouvrir un espace d'expression pour toutes les troupes participantes». Après la cérémonie d'ouverture, où des témoignages des amis et de la famille de Achour Djerrada ont été écoutés, la troupe Foursan Arouh, venue d'Adrar, a présenté une pièce sous le thème Azouzen (bercement), d'une durée de 60 minutes, enchantant une assistance nombreuse dont les familles ont constitué la moitié. Quant aux autres troupes, venues d'Oran, Béjaïa, Tizi-ouzou, Sétif, Adrar, Bouira et Batna, elles se produiront en l'espace de quatre jours dans quatre localités, en collaboration avec des associations locales.