La wilaya de Tindouf recèle diverses potentialités minières pouvant lui conférer une place de leader dans le domaine, notamment des ressources non ferreuses telles que le sel, le gypse, l'argile et la chaux qui s'ajoutent à l'imposant gisement de fer de Gara-Djebilet. Occupant plus de 131 km2 à 170 km au sud-est de la ville de Tindouf et à une altitude oscillant entre 400 et 600 m, le gisement de Gara-Djebilet, découvert à partir de 1952, offre des réserves minières d'environ 2 milliards de tonnes, avec une teneur en fer de près de 57,58%. Selon la fiche technique du projet, l'exploitation du projet a été confiée à la société nationale du fer et de l'acier (Feraal), chargée des différentes phases d'exploitation, dont l'étude, l'exploitation, l'extraction, le transport, la transformation et la commercialisation, a indiqué le responsable du bureau des mines à la direction de l'industrie et des mines de la wilaya, Messaoud Zoua. Selon ce responsable, le projet centralisé en question, dont les études d'exploitation et de faisabilité sont confiées à des bureaux partenaires étrangers, nécessite d'autres études sur les besoins liés notamment à l'alimentation en électricité, en gaz et surtout en quantités suffisantes d'eau, cette dernière constituant l'une des grandes préoccupations des pouvoirs publics pour mettre en exploitation le gisement de Gara-Djebilet. S'agissant du transport des ressources minières du gisement de Gara-Djebilet, M. Zoua a signalé le lancement d'une étude pour le raccordement, par voie ferroviaire, du site du gisement vers Abadla (Béchar) sur un tracé de 950 km. Des experts et économistes estiment que les richesses minières que renferme la wilaya de Tindouf, précisément le gisement de Gara-Djebilet, constituent le fer de lance pour le développement économique hors hydrocarbures. Dans l'optique de concrétiser cet objectif, des représentants du gouvernement ont expliqué lors de leurs visites dans la wilaya de Tindouf que les études menées prévoient le transport des minerais extraits de ce gisement vers un port minier, à concrétiser concomitamment avec le projet de la voie ferrée, avant leur acheminement vers les complexes sidérurgiques d'Oran, de Jijel et d'Annaba à des fins de transformation industrielle. Ce projet structurant, devant générer quelque 15 000 emplois en phase de réalisation et près de 5000 autres en phase d'exploitation, s'assigne plusieurs objectifs, dont la valorisation du gisement et le renforcement du marché national en fer et acier, le développement de la production nationale, ainsi que le développement de la région à la faveur du lancement d'autres projets d'accompagnement, créateurs de richesses et d'emplois.