Un total de 800 personnes ont tenté de mettre fin à leur vie, durant l'année 2009 à Oran, dont 25 personnes ne sont pas sorties vivantes de cette expérience. C'est ce qui a été relevé du rapport établi par les services d'urgence médicale de l'hôpital d'Oran, où l'on note également que 65% des cas sont des femmes âgées entre 18 et 30 ans. Bien que les chiffres des tentatives de suicide restent en croissance permanente pour les deux sexes, il n'en demeure pas moins que les raisons qui poussent ces personnes à se détruire sont les mêmes, à savoir la pauvreté, le chômage, la crise de logement, les conflits familiaux, l'échec … qui forment, dans l'esprit des candidats au suicide, des troubles psychologiques sans fin. Pour ce qui est des moyens utilisés par ces personnes pour se donner la mort, les spécialistes constatent qu'ils sont classiques chez les personnes « normales », comme l'absorption de médicaments et produits toxiques, la pendaison et le balancement par-dessus des hauteurs. Par contre, chez les personnes souffrant de maladies mentales, les moyens de suicide sont de plus en plus cruels, comme l'immolation par le feu, l'égorgement et l'aspersion par l'acide. Les spécialistes constatent un autre aspect plus grave encore dans l'action de tentative de suicide, c'est que dans 70% à 80% des cas, les suicidaires ont déjà fait part à leurs familles de leur intention de mettre fin à leur vie, mais leurs « menaces » n'ont pas été prises au sérieux. Dans ce contexte, on dénote une absence quasi totale d'une prise en charge psychologique des personnes qui veulent en finir avec la vie pour une raison ou pour une autre, avant et même après la tentative de suicide qui a tendance à se répéter chez un bon nombre de personnes. D'où la nécessité de songer très sérieusement à une solution en amont pour ce fléau social qui touche une population de plus en plus jeune.