Une peine de 3 ans de réclusion, assortie d'une amende de 30 000 dinars, a été prononcée, hier, à l'encontre du dénommé C.AEK., reconnu coupable d'attentat à la pudeur. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte à la soirée du 6 juin de l'année écoulée et a eu pour théâtre le lieudit Les Genêts, situé à proximité du pont Ahmed Zabana. Le mis en cause et la victime B.A., s'y sont retrouvés comme à l'accoutumée pour écluser des bouteilles de vin. A un moment donné, l'accusé a attenté à la pudeur de son compagnon de beuverie. Une altercation a opposé les antagonistes, qui sont venus aux mains. Dans la bagarre et sous l'effet de l'alcool, ils ont, tous les deux, perdu l'équilibre et ont fait une chute du haut de la falaise. La victime s'est fracassée le crâne en atterrissant sur un récif, 24 mètres plus bas. Sans se soucier de son sort, l'accusé, qui est sorti avec quelques blessures sans gravité, s'est rendu au centre de santé le plus proche pour se faire soigner. Il a été appréhendé quelques jours plus tard par les enquêteurs de la police et a été inculpé pour le meurtre de son ex-compagnon de beuverie. Hier à la barre, il a réfuté en bloc le chef d'accusation d'homicide volontaire en ne reconnaissant que l'acte contre nature. « Je ne l'ai pas tué. J'étais en état d'ébriété et je ne savais même pas qu'il était mort. J'ai d'ailleurs porté plainte contre lui pour agression. » Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits avant de requérir la réclusion criminelle à perpétuité. L'avocat de la défense a abondé dans le même sens que son mandant en faisant remarquer que la victime était notoirement connue par la police.