La population palestinienne dans la bande de Ghaza, victime du blocus israélien depuis 2006, n'a bénéficié que de 2500 convois d'aide humanitaire entre 2007 et 2009, contre plus 26 000 convois avant cette période, a indiqué, hier à Alger, le docteur Mohamed Abed Khouidemi. Intervenant lors d'une conférence de soutien à la population de Ghaza, organisée par l'association Espoir et Horizon, le Dr Khouidemi, membre de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et l'un des premiers médecins algériens arrivés à Ghaza au moment du raid israélien contre Ghaza, a affirmé que les aides humanitaires acheminées ont nettement diminué depuis cette date tragique. Le Dr Khouidemi, qui a participé aux opérations de secours portées à la population ghazaouie à l'hôpital Chifa à Ghaza, a également confirmé l'usage par l'armée israélienne du phosphore blanc contre les civils palestiniens. « A l'hôpital Chifa, où j'intervenais dans le cadre des opérations de secours aux côtés de mes confrères palestiniens, nous étions contraints de pratiquer des autopsies sur les cadavres des civils bombardés par l'aviation israélienne en effectuant des incisions sur les corps. Cela nous a permis de confirmer l'usage, par les Israéliens, du phosphore blanc en constatant l'émanation de fumée blanchâtre provenant des organes internes des victimes », a-t-il affirmé. « Ce que vous aviez vu sur les écrans de télévision ne reflète pas l'ampleur des atrocités commises lors de cette agression », a-t-il insisté, qualifiant de « lâche » ce raid où « des armes interdites par les conventions internationales ont été utilisées contre des femmes et des enfants sans défense ». Cette rencontre a été l'occasion pour d'autres intervenants aussi d'apporter des témoignages accablants sur les exactions commises par l'armée israélienne contre la population palestinienne qui lutte héroïquement contre l'occupant.