Plus de 40 agences onusiennes et ONG ont appelé hier Israël à mettre fin au blocus de la bande de Ghaza, dont la population dépend de l'aide venue de l'étranger. «Nous appelons à un libre accès de toute aide humanitaire (...) Nous exigeons également le retour à des échanges économiques normaux», ont affirmé ces organisations dans un communiqué lu lors d'une conférence de presse à Jérusalem au siège de l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa). Ce communiqué a été publié pour marquer le second anniversaire du blocus imposé par Israël sur la bande de Ghaza, au lendemain de la violente prise de pouvoir dans le territoire par le Hamas, un mouvement islamiste considéré comme une organisation terroriste par l'Etat hébreu. «Ces sanctions affectent une population de plus d'1,5 million d'habitants, notamment des femmes, des enfants et des vieillards, qui en sont les premières victimes», affirme ce communiqué. La situation s'est aggravée en raison des dégâts causés par l'agression militaire israélienne de 22 jours contre la bande de Ghaza en décembre-janvier, qui a fait 1400 morts palestiniens. Treize israéliens ont aussi été tués durant cette opération destinée, selon Israël, à mettre fin aux tirs de roquettes sur son territoire à partir de la bande de Ghaza. En raison du blocus, les agences humanitaires n'ont pas pu délivrer les matériaux destinés à reconstruire les maisons, écoles et hôpitaux détruits ou endommagés dans les raids israéliens. «Des milliers de personnes vivent avec des trous dans les murs de leurs maisons, des vitres cassées et sans eau courante», ajoute le communiqué.