Les prix du pétrole ont connu à la fin de la semaine dernière une hausse qui les rapproche des 80 dollars le baril. A New York, le light sweet crude a clôturé la semaine à 79,81 dollars. Le brent a terminé à 78,02 dollars. Plusieurs facteurs ont concouru à cette reprise des prix avec entre autres le recul du dollar, la tension entre l'Occident et l'Iran et la grève générale dans les raffineries du groupe pétrolier français Total. La rumeur, selon laquelle l'Iran est mobilisée pour fabriquer l'arme atomique avec les conséquences qui en découleraient dans les relations entre l'Occident et l'Iran, est en train de jouer en faveur d'une hausse des prix. En effet, l'aggravation des sanctions contre l'Iran devrait avoir un effet direct sur le marché pétrolier. Jeudi passé, des fuites organisées concernant un rapport secret de l'Agence internationale de l'énergie atomique sur l'enrichissement de l'uranium en Iran ont déclenché une série de réactions. Selon ce rapport, l'Agence internationale de l'énergie atomique détient des informations sur les activités nucléaires de l'Iran qui pourraient laisser penser que l'Iran pourrait être en train de fabriquer l'arme atomique. Selon l'Agence, l'Iran lui a fourni les résultats d'analyses de spectrométrie de masse indiquant avoir obtenu l'enrichissement à des niveaux allant jusqu'à 19,8% dans son usine de Natanz entre les 9 et 11 février. L'Iran, qui s'en défend, a indiqué que cet uranium enrichi à 20% doit servir à produire du combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran où sont fabriqués des isotopes. Il faut de l'uranium enrichi à 90% pour pouvoir fabriquer une arme atomique. Des sanctions contre l'Iran pourraient avoir un effet direct sur le marché pétrolier. L'Iran est le deuxième plus grand producteur de pétrole de l'Opep, juste derrière l'Arabie Saoudite. Sa production varie entre 3,5 et 3,9 millions de barils par jour. L'Iran a déjà menacé de fermer le détroit d'Ormuz en cas de conflit armé avec l'Occident. Selon des statistiques, près de 20% de la production mondiale de pétrole, soit 16 millions de barils par jour environ transitent par le détroit d'Ormuz. Si les stocks de pétrole brut et d'essence ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, les stocks de produits distillés ont, par contre, baissé de près de 2,9 millions de barils.Le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis, qui a été rendu public jeudi passé, a fait état d'une augmentation des stocks de pétrole brut de 3,1 millions de barils, tandis que les stocks d'essence ont augmenté de 1,7 million de barils. L'effet baissier de ce rapport a été compensé par d'autres facteurs qui ont soutenu les prix du pétrole. Depuis le début de l'année, les prix du pétrole se situent dans une moyenne d'environ 75 dollars le baril.