La haine contre l'Algérie des Egyptiens et des autorités officielles a été une fois de plus démontrée à l'occasion du match pour la qualification en finale de la Coupe d'Afrique de handball ayant opposé l'Algérie à l'Egypte dans un stade transformé en fosse aux lions pour le team algérien. Sur le terrain, l'équipe algérienne s'était montrée entreprenante, conquérante, menant à la marque presque durant toute la rencontre jusqu'aux ultimes minutes, où ce qui devait arriver arriva. L'arbitre – encore lui – qui avait caché son jeu durant la partie n'avait pas hésité à jeter le masque pour permettre à l'équipe égyptienne de revenir au score et gagner le match. Avec le lourd passif opposant les deux pays suite aux graves incidents du Caire et à la campagne anti-algérienne d'une rare virulence qui avait suivi, personne en Algérie n'était candide pour croire que les Egyptiens allaient faire amende honorable et ouvrir les bras aux Algériens. Même après la revanche – sans gloire – arrachée aux dépens de l'Algérie en Coupe d'Afrique en Angola et le sacre final de l'équipe égyptienne. Le retour sur la pointe des pieds de l'ambassadeur d'Egypte en Algérie après plus de deux mois d'absence et l'accueil trompeur réservée à la délégation algérienne de handball à son arrivée au Caire où elle avait été reçue par des officiels égyptiens avec de larges sourires et dans une ambiance de fausse convivialité étaient loin d'être des gestes de bonne volonté de la part des autorités égyptiennes pour ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. Cette option apparaît désormais difficile et hypothétique après le climat d'hystérie collective contre l'Algérie que nous ont offert vendredi au Caire les 30 000 spectateurs et les officiels égyptiens avec à leur tête le fils du président Moubarak qui avait montré, après le match de Khartoum, toute son aversion pour l'Algérie par des déclarations insultantes, ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports. Ces derniers n'étaient pas présents au stade uniquement pour supporter l'équipe égyptienne mais pour assister et se délecter d'une autre curée contre l'Algérie par les moyens qui font désormais la triste renommée de l'Egypte pour arracher les trophées continentaux : l'intimidation, l'agression et le jeu des coulisses. On s'attendait en vérité à ce que l'arbitrage soit de nouveau mis à contribution par la CAHB – une autre organisation phagocytée par l'Egypte – en cas de difficulté de l'équipe locale comme ce fut le cas. Mais on pensait naïvement que les autorités égyptiennes allaient tout faire, cette fois-ci, pour qu'aucun incident ne vienne émailler cette rencontre et jeter de l'huile sur le feu qui ne s'est en vérité jamais consumé. Une fois de plus, les Egyptiens ont remis ça en brûlant, en toute impunité, le drapeau algérien avec une haine qu'ils n'ont jamais éprouvée par ailleurs, pas même pour le drapeau israélien, au contraire, respecté et honoré. L'hymne national Kassamen fut outrageusement sifflé et hué. Les joueurs de l'équipe algérienne lapidés de jets de projectiles et insultés à la fin de la partie. Tout cela s'est passé devant et manifestement avec la complicité des officiels égyptiens et de la police qui ont laissé faire. La coupe déborde. Face aux atteintes répétées aux symboles de l'Algérie et à la dignité des Algériens, les autorités algériennes sont une fois de plus interpellées pour aller courageusement dans le sens de l'histoire.