«L'affaire est encore en cours. A titre personnel, je trouve que cela traîne trop. Mais la justice est comme ça. Le joueur, on l'aime bien. En Bleu, il n'a jamais posé de problème», explique Le Graët dans un entretien au quotidien Le Figaro. «Didier (Deschamps) l'a toujours défendu, même quand il n'a pas eu une grosse réussite. Maintenant, il redémarre bien. A voir», conclut le patron de la FFF à propos du joueur de Real Madrid. Interrogé sur TF1 dans l'émission Téléfoot diffusée dimanche, Noël Le Graët avait affirmé que ce n'était «pas encore le moment» pour son retour. «Je pense qu'il faut effectivement que cette affaire soit complètement éclaircie», avait-il déclaré. La Fédération avait décidé mi-avril d'écarter Karim Benzema, au nom de «l'exemplarité» et de «la préservation du groupe» après sa mise en examen dans l'affaire de chantage à la sex-tape, pour «complicité de tentative de chantage» sur Mathieu Valbuena et «participation à une association de malfaiteurs». La justice doit se prononcer le 14 octobre sur la régularité de la procédure de cette affaire à la demande de trois personnes mises en cause: Benzema, Mustapha Zouaoui (qui gravite depuis des années autour des footballeurs) et Karim Zenati, intime du joueur du Real Madrid (28 ans). La dernière des 81 sélections (27 buts) de Benzema en équipe de France remonte à près d'un an, le 8 octobre 2015. Juste avant l'Euro-2016, le buteur avait déclaré dans le journal espagnol Marca que le sélectionneur Didier Deschamps avait «cédé à la pression d'une partie raciste de la France» en ne le retenant pas dans son groupe pour le tournoi. Interrogé jeudi dernier sur l'absence de Benzema de sa liste pour les deux prochains matches de qualification au Mondial 2018 contre la Bulgarie et les Pays-Bas (7 et 10 octobre), Deschamps avait répondu : «Je fais des choix pour ce que je considère être le bien de l'équipe de France.» Un retour du buteur en Bleu est-il envisageable ? «Pourquoi pas ? avait avancé l'entraîneur sur TF1. Il n'y a pas de situation définitive. C'est arrivé pour d'autres joueurs aussi, dont vous (les médias) avez pensé qu'ils ne reviendraient pas, pour différentes raisons. Je ne fais pas un cas particulier avec Karim, bien au contraire.»