En dépit d'une hausse de la production durant l'année écoulée, beaucoup reste à faire pour favoriser le développement du secteur de la pêche et des ressources halieutiques et pour en améliorer le rendement. Le secteur de la pêche et des ressources halieutiques dans la wilaya de Aïn Defla connaît, ces dernières années, une certaine dynamique de développement, si l'on se réfère aux chiffres avancés par le premier responsable de ce secteur au niveau de la wilaya, Mohamed Benbarek. La wilaya de Aïn Defla, faut-il le souligner, est à même de favoriser l'investissement dans la pisciculture pour une raison très simple, à savoir l'existence, sur son vaste territoire, de cinq grands barrages : Ghrib, Deurdeur, Harreza, Sidi M'hamed Bentaiba et Ouled Mellouk, en plus de nombreux plans d'eau, rivières et bassins agricoles. Ces derniers sont localisés notamment au niveau des exploitations agricoles. Aussi, ces facteurs ont permis de jeter les bases d'une stratégie de développement dans le domaine en question. Selon notre interlocuteur, cette stratégie s'inscrit dans le programme national d'intégration de l'agriculture à l'aquaculture, l'objectif étant également de développer une activité rentable. Dressant le bilan de cette activité pour l'année écoulée, le responsable du secteur fera savoir que la production de poissons d'eau douce a atteint durant cette période près de 163,3 t soit 66,4 t pour la pêche continentale, 95,8 t pour la pêche récréative ou de loisir et 1,5 tonne réalisées au niveau des bassins aquacoles pris en charge par une quinzaine de bénéficiaires. Les espèces élevées dans ces différentes structures sont notamment la carpe argentée et celle à grande bouche, le sandre, le mulet, le tulipia rouge et autres. Des variétés développées grâce à des opérations d'alevinage d'envergure au niveau des barrages et plans d'eau, en plus de celles dont ont bénéficié les agriculteurs. Cela étant, en dépit d'une hausse de la production, comparativement à l'année 2008, beaucoup reste à faire dans ce domaine qui nécessite en parallèle l'acquisition des techniques appropriées pour un meilleur rendement. Dans cette optique, la réalisation à la fin de l'année en cours d'un centre de recherche spécialisé est une démarche opportune, estiment des spécialistes. Le projet, d'un montant estimé à 130 millions de dinars, sera lancé dans les tout prochains jours au niveau de la commune de Djelida (15 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla) et plus précisément dans le périmètre du barrage de Harreza. Il s'agit, en fait, de réaliser une grande ferme aquacole expérimentale à même d'améliorer et de promouvoir la pisciculture dans toute la région, d'offrir la formation nécessaire aux intervenants concernés et enfin de contribuer à créer de l'emploi, selon les dires du premier responsable du secteur.