Les travaux de rénovation du réseau d'assainissement des eaux usées du quartier Sorecor traînent toujours. Lancés en 2007, ces travaux initiés par les services de la commune et de l'Office de promotion immobilière (OPGI) sont actuellement à l'arrêt. « Sans motif apparent, les travaux sont interrompus depuis deux ans », indiquent des habitants du quartier qui appréhendent une catastrophe sanitaire analogue à celle qui s'était déclarée en août 2007 à la cité 380 logements. Ainsi, le manque d'hygiène et les problèmes d'assainissement sont à nouveau mis à l'index dans un quartier populaire qui compte plus de 15 000 âmes. « Les caves inondées nous empoisonnent la vie. Elles demeurent des foyers actifs susceptibles de générer toutes sortes de maladies », se plaignent des membres du comité de quartier. Selon eux, un budget consistant a pourtant été dégagé par les pouvoirs publics à l'effet de procéder à la rénovation du réseau d'assainissement et au nettoiement des caves inondées. Un budget qui prévoit également la réfection des trottoirs, le ravalement des façades des immeubles et le renouvellement de câbles électriques défectueux constituant un danger permanent pour les habitants du quartier. La direction de l'urbanisme, en charge du programme d'aménagement urbain du quartier, « n'arrive toujours pas à expliquer les raisons objectives d'un tel retard », notent nos interlocuteurs et ce, en dépit des recommandations du wali et du chef de daïra pour la prise en charge des problèmes précités. Dans une énième requête adressée aux responsables locaux, les résidants du quartier préconisent la reprise des travaux portant sur la deuxième tranche d'aménagement du quartier, la réalisation d'espaces verts et la création d'aires de jeu pour les enfants. Le quartier Sorecor, construit en 1980, en violation de toutes les normes urbanistiques, est, faut-il le rappeler, l'une des zones les plus défavorisées du chef-lieu de wilaya.