Il faudra dire que la faculté qui est donnée aux postulants de choisir leur spécialité en est pour quelque chose. Sur 22 options offertes par les services de la formation, la majorité a jeté son dévolu sur l'artisanat de service, l'électricité et l'électronique, le bois et l'ameublement, les machines à textiles, la construction métallique et l'informatique. Des activités spécifiques au tissu économique privé en somme. Certaines branches ne trouvent pas preneurs, telles l'industrie du verre, les cuirs et les peaux. Encore moins l'agriculture qui reste le parent pauvre de la formule avec seulement 3 stagiaires. D'où la difficulté d'allier la réalité de l'offre de formation et la demande exprimée. Les services de la formation professionnelle au niveau de la wilaya ne désespèrent pas pour autant dans la quête de placer toutes les candidatures qui atterrissent dans les services sociaux des APC. Ainsi, des investigations sont menées, nous apprend-on, dans la PME et les services afin de dégager de nouvelles opportunités d'apprentissage. L'autre souci affiché est lié à la qualité de la formation. Perçue au départ comme seulement un moyen de soustraire les adolescents à la rue - des partenaires avaient employé des jeunes à scier des branches 18 mois durant - le cycle de formation veut désormais passer au palier qualitatif. En ce sens, l'inspection du travail est impliquée pour garantir le respect des conventions signées. Il est à noter que sur un total de 7784 contrats d'apprentissage honorés jusque-là, on dénombre 532 conflits dont 208 seulement ont pu être résolus. Ce qui démontre plutôt que relativement, un nombre de partenaires jouent le jeu comme pensé par les pédagogues du secteur. Les engagements se traduisent par une mise en situation professionnelle réelle avec respect des phases d'apprentissage. La qualité de la formation reste cependant tributaire de l'effort d'encadrement consenti par le maître d'apprentissage. Ce que l'on peut retenir, par ailleurs, c'est que le complexe qualitatif cultivé par rapport à la formation en résidanat commence à s'estomper, si l'on juge l'égalité des effectifs en formation dans les centres (7137) et les apprentis (6416). Cette forme d'orientation n'est qu'un moyen de réduire le coût de la formation, car ne nécessitant pas d'investissements en moyens humains et équipements technico-pédagogiques (tel que le requièrent les centres) et par là offrant un plus grand éventail de postes et de spécialités. L'autre facteur encourageant les opérateurs économiques à ouvrir leurs établissements aux jeunes apprentis est l'exonération de la taxe d'apprentissage pour effort de formation, la rétribution graduelle étant supportée par l'Etat.