Les prix du pétrole reprenaient, hier, un peu de terrain au lendemain d'un repli de 2 dollars. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 24 cents à 76,53 dollars par rapport à la clôture de la veille sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de brut léger texan (WTI) pour la même échéance prenait, quant à lui, 30 cents à 78,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Stables dans les échanges électroniques précédant la séance new-yorkaise, les prix se sont installés dans le vert « en réaction aux chiffres du PIB, un peu meilleurs que prévu », a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. La croissance du premier pays consommateur d'or noir a été revue à la hausse à 5,9% en rythme annuel. Ce chiffre est supérieur aux attentes des analystes, qui s'attendaient à ce que le ministère maintienne sa première estimation d'une hausse du PIB de 5,7% par rapport au trimestre précédent. Alors que les mouvements du dollar influencent de manière cruciale les échanges de pétrole, les cours recevaient l'appui hier d'un léger repli de la monnaie américaine, sous pression en raison de mauvais chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis. Comme les actions, les autres matières premières et les monnaies à fort rendement, le pétrole profitait de surcroît d'un regain d'intérêt pour les investissements risqués après la publication, hier, de bons indicateurs japonais, rassurant les cambistes sur la reprise au niveau mondial. En effet, la production industrielle du Japon a augmenté nettement plus qu'attendu, de 2,5% en janvier par rapport à décembre, tirée par la croissance asiatique. La veille, le marché pétrolier avait nettement reculé, victime comme les autres places financières d'un regain de méfiance sur la dette publique grecque et la solidité de la reprise, notamment aux Etats-Unis. Les échanges sur les marchés financiers ont en effet été dominés jeudi dernier par un regain de méfiance vis-à-vis de la dette publique grecque et de la capacité de ses voisins européens à lui venir en aide. Les analystes citaient aussi parmi les facteurs ayant pesé sur les prix, jeudi, la surabondance de l'offre pétrolière, notamment après l'annonce d'un bond important des réserves pétrolières aux Etats-Unis.