Les réserves américaines de brut ont plongé de 8,4 millions de barils la semaine dernière, une baisse d'une ampleur inédite cette année. Les prix du pétrole étaient hésitants hier peu après l'ouverture des échanges, sous pression à la baisse au lendemain d'un bond de près de 5% découlant du repli spectaculaire et inattendu des réserves de brut américaines. Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre s'échangeait à 72,14 dollars, en recul de 28 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi. C'est le dernier jour de cotation pour cette échéance. “Les investisseurs redescendent un peu sur terre après l'enthousiasme de la veille”, a constaté Phil Flynn, de PFG Best Research. Mercredi, le baril avait gagné 4,7%, soit plus de 3 dollars, après le recul considérable des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis, mais le marché avait du mal à poursuivre sur cette lancée. Les prix tentaient de résister encore jeudi matin, ayant ouvert sur une note quasi stable avant de se replier un peu plus nettement. Selon les statistiques hebdomadaires diffusées par le département américain de l'Energie, les réserves de brut du pays ont plongé de 8,4 millions de barils la semaine dernière, une baisse d'une ampleur inédite cette année. Elles avaient progressé à grande vitesse ces dernières semaines, et les analystes s'attendaient à voir la tendance se poursuivre. Mais “un jour plus tard, le marché se demande à quoi est due cette chute”, a rapporté Phil Flynn, qui souligne que la demande de produits pétroliers reste toujours en berne, en baisse de 2,2% par rapport à la même période de 2008. Le rapport de mercredi “ressemble plus à une exception qu'à une tendance majeure”, a ajouté M. Flynn. L'analyste s'attend déjà à une nouvelle progression des stocks la semaine prochaine. Par ailleurs, l'ouragan Bill, le premier de la saison 2009 dans l'Atlantique, faiblit et a été rétrogradé en catégorie 3 sur une échelle de 5, a indiqué jeudi le Centre national des ouragans (NHC) de Miami, en Floride. Hier dans la matinée, les cours du pétrole marquaient une pause, après deux séances de gains spectaculaires, mais se maintenaient hier à plus de 74 dollars à Londres, dans le sillage de la chute massive des stocks pétroliers américains. Sur l'InterContinental Exchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 43 cents par rapport à la clôture de la veille, à 74,16 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange, le brut léger texan (WTI) pour livraison en septembre (dernier jour de cotation de ce contrat) cédait 5 cents à 72,37 dollars. Selon les statistiques hebdomadaires diffusées par le département américain de l'Energie, les réserves de brut du pays ont plongé de 8,4 millions de barils la semaine dernière, leur chute la plus importante depuis mai 2008. En dépit de l'effet très positif qu'ont eu ces chiffres sur les prix, nombre d'analystes font état de leur inquiétude persistante sur la consommation pétrolière des pays industrialisés. La forte chute des réserves de brut et de produits a retiré 10 millions de barils en tout de l'offre mais les stocks “restent bien au-dessus de leurs niveaux historiquement élevés”, observent des analystes. “Pour qu'une amélioration du marché perdure, on devra assister à un redressement de la demande et pas seulement à une glissade des importations”, selon eux. “La baisse des stocks de distillats était insignifiante en comparaison au volume énorme de stocks, qui sont supérieurs de 24% à leur niveau moyen sur cinq ans”, insistent les analystes dans une note. “Une poussée du pétrole au-dessus de 76 dollars ne pourrait se justifier que par une baisse prononcée du dollar et par un ouragan, potentiellement dévastateur, qui menacerait la côte américaine” du golfe du Mexique, ajoutent-ils. L'ouragan Bill, le premier de la saison 2009 dans l'Atlantique, faiblit et a été rétrogradé en catégorie 3 sur une échelle de 5, a indiqué jeudi le Centre national des ouragans (NHC) de Miami, en Floride (sud-est).