Air Algérie se dotera bientôt de 11 nouveaux appareils : 4 de type ATR et 7 Boeing 737. Le renouvellement de la flotte de la compagnie nationale aérienne a coûté une enveloppe financière de l'ordre de 580 millions de dollars, a révélé Abdelwahid Bouabdallah, président-directeur général d'Air Algérie. Intervenant hier sur les ondes de la Radio nationale, M. Bouabdallah a affirmé qu'Air Algérie se dotera bientôt de onze nouveaux appareils, quatre de type ATR et sept Boeing 737. Selon lui, Air Algérie a déjà réceptionné deux ATR d'une capacité de 40 et de 70 places ; deux autres avions seront réceptionnés l'un en début de semaine prochaine et l'autre début avril. Le premier responsable d'Air Algérie a souligné que ces appareils devront aider « à ouvrir de nouvelles dessertes vers les Hauts-Plateaux et assurer des vols durant l'été vers Palma, Toulon et Montpellier ». S'agissant des nouveaux avions de type Boeing, leur réception devra intervenir, a-t-il précisé, en septembre 2010. Par ce renforcement, Air Algérie veut améliorer ses performances dans un contexte de forte concurrence sur le réseau international. Ces dernières années, ses parts de marché sur la France sont passées de 60% à 52%. En 2008, le trafic passagers a crû de 9%, atteignant 3,2 millions de passagers. Son chiffre d'affaires a atteint 54,4 milliards de dinars. Ceci étant, l'invité de la radio considère que la flotte de la compagnie qu'il dirige n'est pas si « vieillissante » ; excepté trois Boeing 767 vieux de 18 ans, la moyenne d'âge des autres avions varie entre 4 et 6 ans, nuance-t-il. Le PDG de la compagnie nationale a annoncé par ailleurs la création, à partir de la semaine prochaine, d'une filiale cargo. Louant les avantages de la filialisation des activités, il a estimé que cela constitue « un moyen d'améliorer les prestations fournies afin de se mettre au niveau des standards internationaux ». La filialisation, selon ses explications, « ne constitue en aucun cas un bradage, mais à l'inverse permet d'apporter un plus au niveau des coûts et de la qualité ». Même si le patron d' Air Algérie a exclu à maintes reprises l'ouverture du capital de l'avionneur national, il est légitime de se demander si confier la gestion des filiales à des partenaires étrangers n'est pas, en soi, une ouverture de capital qui ne dit pas son non. Pour le moment, des opérateurs étrangers à l'instar de Saudi Airlines, Cargolux et Lutfhansa se sont montrés intéressés par ce projet. M. Bouabdallah a exprimé, toutefois, sa préférence, pour les opérateurs de nationalité arabe. « Nous avons établi un cahier des charges. Nous préférons des opérationnels parmi les compagnies arabes. Les pays arabes doivent agir ensemble pour développer le secteur aérien », a-t-il conclu.Pour mémoire, le gouvernement a validé récemment l'option d'augmenter le capital de la compagnie aérienne publique afin d'enclencher sa mise à niveau, laquelle comprendra l'acquisition d'une nouvelle flotte, la modernisation de ses infrastructures – base de maintenance comprise – ainsi que la formation du personnel. Le plan de restructuration concocté au profit d'Air Algérie coûtera à l'Etat 100 milliards de dinars et devrait s'étaler sur 5 années, soit jusqu'à 2014, a expliqué le premier responsable de la compagnie, Abdelwahid Bouabdallah.