De larges parcours boisés de la commune de M'cisna, composés de pin sylvestre, sont régulièrement consumés par les flammes, quand ils ont la chance d'échapper aux coups tordus d'exploitants indélicats. Des espaces verdoyants où ces conifères ont atteint un maximum de différenciation ne sont plus que désolation. « Les gens ici sont généralement prompts à réagir au cas où leurs vergers sont menacés. Mais quand c'est la forêt qui brûle, ils s'en moquent », se désole Kamel, un apiculteur résidant à Sidi Saïd. « La situation inspire de l'inquiétude, dans la mesure où les conditions climatiques qui sévissent ces dernières années ne favorisent guère le phénomène d'auto régénération de l'écosystème. En plus clair, il n'y a pas de repousse suffisante pour compenser les arbres détruits et, de ce fait, l'équilibre du milieu est sérieusement mis à mal », analyse un technicien de l'agriculture de Seddouk. Privé de son bouclier protecteur qu'est le couvert végétal, le sol ainsi dénudé est exposé à toutes les formes d'érosion, mettant en route le processus de désertification.