Ainsi, l'indice des prix des produits alimentaires de la FAO a affiché le mois écoulé une baisse de 1,8% par rapport aux prévisions de mars, et de 10% par rapport au même mois de 2016, sous l'effet des bonnes perspectives d'approvisionnement pour nombre de produits de base. Particulièrement accentuée selon l'organisation, la baisse des prix du sucre a été estimée à 9,1% en un mois, du fait à la fois de l'abondance des approvisionnements en provenance du Brésil et de la faiblesse persistante de la demande d'importation mondiale. De même, est-il constaté, les prix des huiles végétales ont chuté de 3,9% durant la période considérée, en raison notamment du repli de la demande d'huile de palme et des bonnes perspectives de récoltes et de plantations de soja en Amérique du Sud et du Nord. Concernant les céréales, la FAO fait état d'un recul de 1,2% de son indice des prix en avril, un repli induit, selon elle, par la baisse des prix du blé, tandis que ceux du riz ont plutôt évolué à la hausse. Pour les produits laitiers, les prix ont marqué un recul de 3,3%, suite notamment à l'entrée de la production dans l'hémisphère nord en haute saison, ce qui favorise une tendance aux approvisionnements à court terme. A noter que l'indice des prix de la viande a enregistré, pour sa part, une hausse de 1,7%, selon la FAO, qui a par ailleurs corrigé ses prévisions mondiales sur la production céréalière pour cette année, indiquant que le résultat net des nouvelles projections fait ressortir une baisse à 25,8% du ratio stocks-utilisation des céréales en 2017-2018, soit un chiffre historiquement élevé mais légèrement inférieur à celui de la saison actuelle. Dans ce même ordre d'idées, l'organisation souligne que le Brésil s'attend à bénéficier de rendements de maïs plus importants que prévu, ce qui permettrait de porter la production mondiale de cette culture à 1054 millions de tonnes, alors que la prévision de production mondiale de riz est restée inchangée à 506 millions de tonnes et celle du blé à 740 millions de tonnes. A fin 2018, avance enfin la FAO, les stocks de blé devraient augmenter de 3,3% pour atteindre un nouveau sommet de 247,6 millions de tonnes, tandis que le commerce international du blé et des céréales secondaires devrait régresser en termes de volume, contrairement à celui du riz qui devrait plutôt augmenter à la faveur d'une forte demande au Proche-Orient et en Afrique.