De grandes superficies, constituées essentiellement de maquis, ne cessent, depuis quelques jours, de prendre feu dans la wilaya de Skikda, ajoutant ainsi aux affres des chaleurs intenses qui couvrent la région, sans parler d'un insupportable taux d'humidité. Hier encore, le feuilleton des incendies s'est poursuivi dans cette wilaya, suite à la déclaration d'un nouveau foyer dans la commune de Filfila, non loin de la plateforme pétrochimique de Skikda. Selon la Protection civile, l'incendie, dont les fumées étaient visibles à partir de la ville de Skikda, aurait pris dans quelques hectares de broussaille et de maquis sur un des versants du massif forestier de Filfila. La veille déjà, un autre incendie s'était déclaré au mont Mssiouene, non loin de la ville de Skikda, où 9 hectares de maquis avaient pris feu. El Hadaïak, Bouchtata, Hamadi Krouma, qui ceinturent les limites sud de la daïra de Skikda ont également enregistré quelques incendies ayant emporté 18 ha de maquis. La région du chef-lieu de wilaya n'était pas l'unique zone à souffrir de ce phénomène. Le bilan provisoire établi à ce jour par la Protection civile fait état de pas moins de 12 foyers d'incendie déclarés en moins de 48 heures sur l'immense territoire de la wilaya. Au massif de Collo, la région de Laouinet, dans la daïra d'Ouled Attia, a été la plus touchée suite à un immense incendie ayant consumé plusieurs dizaines d'hectares de maquis et d'arbres fruitiers. Pour circonscrire ce sinistre, il a fallu faire appel aux éléments de l'ANP. Dans ce même massif, d'autres feux de forêt de moindre envergure s'étaient déclarés dans la commune de Béni Zid, Tamalous, Kerkera et Zitouna. Au sud de la wilaya, les communes de Zardezas et Oum Toub ont eu leur part d'incendies, ayant causé la perte de 25 ha, en plus de 265 oliviers et 232 ruches. A l'est également, plusieurs communes ont souffert du même phénomène, puisque dans les communes de Azzaba, Aïn Cherchar et Bekkouche, on comptabilise une trentaine d'hectares de broussaille et de maquis brûlés, ainsi que la perte de 650 oliviers et 600 pêchers. On notera que la quasi-majorité des hectares ayant été emportés par les flammes sont essentiellement constitués de simples broussailles et de maquis. Un fait qui encourage certains à conclure que ces feux seraient le fait d'actes volontaires de quelques personnes, qui profitent de la situation pour débroussailler quelques lopins en vue de les exploiter. Une hypothèse qui mérite du moins de sérieuses réflexions pour endiguer ou limiter ce fléau.