Tous les partis, à l'exception de Jil Jadid qui n'a pas encore tranché la question, se sont engagés à participer à cette joute électorale. La dernière formation ayant annoncé sa participation à ce rendez-vous est Talaie El Hourriyet de Ali Benflis. Ayant boycotté les législatives du 4 mai dernier, ce parti a décidé, à l'issue de la réunion de son comité central, de prendre part à sa première compétition électorale, même si sa direction doute de la transparence du prochain scrutin. Ainsi, une soixantaine de partis s'engageront dans cette course aux Assemblées communales et de wilaya, dont le processus est lancé officiellement, après la convocation officielle du corps électoral. En effet, le ministère de l'Intérieur invite, dans un communiqué, tous les partis et les indépendants qui souhaitent participer à ces élections à récupérer les documents nécessaires auprès de l'administration. «Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire porte à la connaissance des postulants à la candidature à ces élections, que le retrait des documents nécessaires à la constitution des dossiers de candidature ainsi que le dépôt s'effectuent à partir du samedi 26 août 2017, auprès des services compétents de la wilaya», indique le ministère dans son communiqué. Le département de Noureddine Bedoui explique, dans son communiqué, toutes les procédures et tous les détails inhérents à la déclaration de candidature et les pièces administratives nécessaires. Mais la majorité des formations voulant prendre part à ce scrutin a entamé la préparation des listes bien avant l'annonce officielle de la date de la tenue des élections. Cette tâche a été confiée aux militants au niveau local et certains partis sont, sans doute, sur le point de finaliser la confection de leurs listes de candidatures pour les APC et les APW.
L'écueil des parrainages se posera à nouveau Cependant, comme pour les dernières législatives, de nombreux partis seront à nouveau confrontés à l'écueil des parrainages des électeurs. La loi électorale, amendée en 2016, oblige tous les partis n'ayant pas obtenu plus de 4% des suffrages ou qui n'ont pas au moins 10 élus au niveau des Assemblées locales de recueillir les signatures des électeurs. «Outre les autres conditions requises par la loi, la liste visée à l'article 72 de la présente loi organique, pour les élections locales, doit être expressément parrainée par un ou plusieurs partis politiques ou par une liste indépendante selon l'une des formules suivantes : par les partis politiques ayant obtenu plus de 4% des suffrages exprimés lors des élections locales précédentes dans la circonscription électorale dans laquelle la candidature est présentée ; par les partis politiques ayant, au moins, dix élus au niveau des assemblées populaires locales de la wilaya concernée», stipule l'article 73 de la loi électorale. Selon la même disposition, «dans le cas où une liste de candidats est présentée au titre d'un parti politique ne remplissant pas l'une des deux conditions ci-dessus citées, ou au titre d'un parti politique qui participe pour la première fois aux élections, ou lorsqu'une liste est présentée au titre de liste indépendante, cette liste doit être appuyée par au moins 50 signatures d'électeurs de la circonscription électorale concernée pour chaque siège à pourvoir». Ainsi, elles sont rares les formations politiques qui pourront faire l'impasse sur la collecte des signatures des électeurs. Et cette exigence ouvrira, à nouveau, la voie à l'argent sale dont se servent des candidats et des partis pour se placer sur les listes de candidatures et les valider auprès de l'administration. La chkara fera, sans nul doute, parler d'elle dans les jours à venir, notamment chez les partis au pouvoir qui connaissent, généralement, des bousculades et des bagarres à couteaux tirés pour des places sur les listes de candidatures.