Cette signature est intervenue dans le cadre du Comefa (Comité mixte économique franco-algérien), en présence des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Abdelkader Messahel et Jean-Yves Le Drian, ainsi que du ministre algérien de l'Industrie, Youcef Yousfi, et du ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire. Le projet d'usine PSA en Algérie avait été annoncé en octobre 2015, mais la signature du pacte des actionnaires pour sa réalisation, initialement prévue le 10 avril 2016, à l'occasion de la visite de l'ancien Premier ministre français, Manuel Valls, avait été reportée sine die. Depuis, il aura fallu encore d'âpres négociations entre le groupe PSA et le gouvernement pour voir enfin ce projet validé dans le cadre de cet accord. Ainsi, aux termes de cet accord, le groupe PSA détiendra 49% du capital de cette nouvelle coentreprise, représentant un investissement global de l'ordre de 100 millions d'euros. Le reste est réparti entre 20% pour PMO Constantine, 15,5% pour le groupe Condor et 15,5% pour l'opérateur pharmaceutique Palpa Pro. Le groupe PSA s'est engagé à accompagner le développement de la filière automobile en Algérie, avec un plan complet de montée en compétences et de formation des collaborateurs et contribuera au développement du tissu fournisseur local. Cette usine produira des modèles permettant aux marques du groupe PSA de répondre à la demande des clients algériens, en leur proposant des véhicules aux meilleurs standards de qualité, de sécurité et de respect de l'environnement. Néanmoins, l'identité des modèles qui seront assemblés n'a pas été divulguée. Mais probablement, ce sera les Peugeot 301 et 3008 et la C-Elysée. L'unité de production sera totalement opérationnelle en 2019 avec une localisation progressive dès 2018. «L'Algérie est un marché historique pour le groupe PSA et nous sommes particulièrement fiers de nous y implanter industriellement. Elle est au cœur de la région Moyen-Orient et Afrique, qui est un levier majeur de l'internationalisation rentable du plan Push to Pass. Cet accord nous permettra de disposer de capacités de production au cœur de la région pour réaliser notre ambition d'y vendre 700 000 véhicules en 2021», a indiqué Jean-Christophe Quémard lors de la signature de cet accord. Les premiers véhicules de la marque Peugeot et Citroën sortiront de cette usine PCPA, qui sera bâtie dans un site à proximité de l'unité d'assemblage Renault Algérie Production, à Oued Tlélat à Oran, à partir de l'année 2018. Il est convenu aux termes de cet accord qu'après cinq années d'activité, 75 000 unités/an de différents modèles sortiront des chaînes de cette usine, qui permettra la création de 1000 emplois directs et des milliers d'autres indirects après la création tout autour d'un écosystème de sous-traitance. Pour ce qui est du taux d'intégration, selon M. Quémard, celui-ci sera, à terme, de 40%. Le contrat signé hier prévoit par ailleurs la création d'une académie de PSA en Algérie, permettant de former la main-d'œuvre algérienne et de développer les compétences dans le domaine de l'assemblage et de la construction des véhicules au profit de PCPA. «L'objectif de ce projet est de développer une filière automobile complète en Algérie», assure Jean-Christophe Quémard, qui relève que les équipementiers de Peugeot, qui s'implanteront également en Algérie, développeront d'autres partenariats avec des opérateurs algériens pour créer un tissu industriel et aller au-delà des 40% du taux d'intégration.