Il a fallu un bon moment pour que Saber Amiour, l'assistant metteur en scène de Charchal, se dévoue et monte la mine sombre sur scène pour recevoir le fictif prix. Mais la plaisanterie a tourné aux hurlements de joie aussitôt l'annonce du Grand Prix décerné à Ma bqat hadra. Charchal accède alors à la scène, remercie, et dédie son prix à ses trois plus sérieux concurrents : Ahmed Rezzak, Fouzi Ben Brahim et Azzedine Abbar, dont Le gardien a été nomminé par trois prix. Rezzak a raflé cinq prix sur le huit du palmarès, avec Kechrouda, montée pour le compte du TR Souk Ahras, soit les prix de la mise en scène et du texte. Le 1er prix d'interprétation féminine pour Grichi Sabrina Le 1er prix d'interprétation féminine pour Grichi Sabrina, celui de la meilleure musique, pour Ahcène Lamamra, et le meilleur second rôle pour Mohamed Lahoum, qui a campé une plus vraie que nature acariâtre grand-mère. Les deux spectacles, avec lesquels Fouzi Ben Brahim était présent, ont été primés, avec Hamza Djaballah pour la scénographie dans Intihar errafika el meyita et Mohamed Zaoui par le 1er prix d'interprétation masculine dans La panne. Le Prix du jury est allé à El menbâ, un spectacle du TR Mostaganem en hommage au théâtre algérien. Enfin, Najla Tarni, dans Slalem Eddhalma du théâtre de Constantine, s'est vu décerner le Prix du second rôle féminin. A noter que pour le Prix du meilleur texte, le jury a refusé de prendre en considération les textes «adaptés» à partir d'une pièce théâtrale, au motif qu'il ne s'agit pas d'une création. Cette décision va-t-elle faire «jurisprudence» à l'avenir ou être remise en cause par l'un ou l'autre des jurys des prochaines éditions, sachant que le règlement intérieur du FNTP ne statue rien à ce propos ?