Des cadres de la sûreté de la wilaya d'Alger ont organisé, jeudi à Zéralda, une rencontre de sensibilisation aux risques de consommation des psychotropes, en faveur des écoliers et des jeunes, plaidant, à cette occasion, pour l'ouverture du dialogue avec les différentes franges de la société. Intervenant à cette rencontre à laquelle ont pris part des élèves des cycles primaire et secondaire et des apprentis des centres de formation professionnelle et d'apprentissage, le lieutenant de police, Selma Saoudi, cadre de la cellule de communication et des relations publiques de la sûreté d'Alger, a indiqué que cette rencontre compte parmi celles qu'organiseront les cellules d'écoute et de suivi à travers les 13 circonscriptions administratives de la wilaya, dans le cadre de la campagne nationale lancée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), qui s'étalera du 8 au 14 janvier. Cette campagne touchera les différents cycles d'enseignement, dont des universités et des cybercafés, en vue de «sensibiliser» les différentes franges de la société aux «risques de consommation des psychotropes et leurs effets sur la santé publique». Le lieutenant de police a expliqué aux élèves les risques psychologiques et physiques que représente la consommation des différents types de drogue, en leur dévoilant «les ruses» auxquelles recourent les trafiquants de drogue pour piéger les élèves des différents cycles d'enseignement. Il y a plusieurs raisons qui incitent les jeunes à consommer ces psychotropes, a-t-elle dit, citant, outre les raisons socio-psychologiques et la déperdition scolaire, «l'absence du référent religieux et d'accompagnement». S'adressant aux élèves du lycée Saïd Tayeb et aux étudiants du centre professionnel Saïd Hadjar, le chef de la cellule d'écoute et de communication de la Sûreté de Zéralda, le lieutenant Ben Ziane Omar, a mis l'accent, de son côté, sur «l'importance» des cellules d'écoute au niveau des différentes circonscriptions administratives, appelant les élèves et les jeunes à «se rapprocher de ces cellules pour obtenir plus d'informations et de conseils. Le rôle de ces cellules est de protéger le jeune et non de le punir», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le chef de la brigade de lutte contre les stupéfiants de Châteauneuf, Ben Kheira Omar, a mis en garde contre «la mauvaise fréquentation», appelant les élèves et les étudiants présents «à refuser tout médicament qui leur sera proposé ou offert comme calmant ou autre». Il leur a expliqué, en outre, les différents pièges tendus par les dealers de drogue, soulignant que «le dialogue avec une personne digne de confiance pourrait constituer une échappatoire de ce danger qui guette la santé publique». Encadrée et supervisée par l'ensemble des cellules d'écoute et des officiers de police judiciaire activant dans le domaine, cette campagne nationale, lancée le 8 janvier en cours, a vu également l'organisation d'une opération de proximité au profit des jeunes au niveau des circonscriptions administratives de Rouiba, El Harrach et Dar El Beïda et devra se poursuivre à Hussein Dey puis dans d'autres communes de la wilaya d'Alger.